Aller au contenu principal
Société & Culture

USTM : le campus universitaire face au défi de l'hébergement

USTM

Construit en 1986 pour accueillir 326 étudiants, le campus de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) fait face à une forte pression démographique. On y dénombre 5 000 inscrits, pour seulement 800 places rendues disponibles grâce à une réhabilitation de l'université.

La décision des autorités de limiter l’envoi des bacheliers gabonais à l’étranger, a favorisé ce flux massif. Face à cette saturation, le Centre national des oeuvres universitaires (Cnou-USTM) a pris des mesures d’urgence pour loger les nouveaux arrivants. Les pavillons M1 et M2, initialement réservés aux étudiants en couple, ont été réquisitionnés et transformés en logements provisoires. "Ces appartements comportent deux chambres, un salon et une cuisine (...). Nous y avons logé en moyenne cinq étudiants par pièce", nous explique Ange Patrick Nzao, le responsable du Cnou-USTM. Des matelas ont été fournis aux nouveaux venus pour s'installer à même le sol carrelé.

Mais cette initiative a été mal interprétée par certaines mutuelles étudiantes, qui ont dénoncé une promiscuité excessive. Le recteur, le Pr Bill Raphaël Bikanga, reconnaît cela mais souligne que c’est une situation transitoire. "Nous apportons une aide d’urgence à des étudiants venus de loin. Nous savons que les conditions ne sont pas idéales, mais il fallait éviter que des jeunes errent sans toit", avoue-t-il.

Les 9 autres pavillons, déjà occupés à raison de 3 étudiants par chambre, ne suffisent plus. Des logements extérieurs ont été sollicités, mais là aussi la demande dépasse l’offre. "Chaque jour, des parents viennent supplier devant nos bureaux", confie M. Nzao.

L’USTM compte désormais six écoles : la Faculté des sciences, l'École polytechnique, l'Institut d’agronomie, la Faculté de médecine, l'École vétérinaire, le Centre technologique et l'École doctorale, sans qu’aucune nouvelle infrastructure n’ait été construite en presque 4 décennies.

Pour le recteur, la solution passe par une politique d’investissement urgente : "Nous avons besoin de laboratoires, de pavillons et d’amphithéâtres. Si rien n’est fait, l’USTM risque l’asphyxie." C’est un cri de détresse lancé aux pouvoirs publics pour sauver l’USTM.

random pub

Petites Annonces
Chaine WhatsApp L'Union
Carnet Rose
Logo