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Société & Culture

Protection de l’enfance : 46 mineurs aux mains de la justice

Mineurs exploités dans le commerce ambulant

La mission menée conjointement dans les rues et plusieurs établissements scolaires de Libreville par la direction des Affaires sociales, de la Protection de l'enfance et de l'Assistance judiciaire et ses alliés, n'a pas été vaine. À en juger par la nature de la rafle : 46 interpellations des mineurs, dont 7 sont gardés à vue à l’unité de police du Komo, pour “exploitation, négligence et mauvais traitements”.

Pour la directrice générale des Affaires sociales, de la Protection de l’enfance et de l’Assistance judiciaire, Gladys Maganga Amoussou, cette descente dans les établissements scolaires et les zones jugées à risque, avait un objectif : renforcer la prévention, la protection et la répression des atteintes aux droits de l’enfant, en luttant notamment contre toutes formes d’exploitation de ce maillon vulnérable de la société. Accompagnée de quelques officiers de police, la mission ainsi effectuée a permis de procéder à des contrôles et constatations, à des signalements et à des orientations en vue d’une prise en charge sociale des enfants mineurs interpellés avant la saisine, au besoin, du parquet de la République pour les suites judiciaires nécessaires.

Les interpellations ont été réalisées de jour comme de nuit dans certains quartiers populaires de Libreville : Rondpoint de Nzeng-Ayong, Gare routière, Marché de Mont-Bouët, Rond-point Éloi-Rahandi- Chambrier (ancien Rond-Point d'Awendjé), Carrefour GP et Louis.

Dans ces lieux, seuls les mineurs pris en flagrant délit de consommation de stupéfiants et d’alcool, et ceux exploités dans le cadre des violations des droits de l’enfant ont été interpellés avant de bénéficier d’une prise en charge sociale.

Et sur les 46 mineurs appréhendés, les parents légitimes de 35 d'entre eux se sont présentés aux autorités judiciaires. Ces derniers ont été réprimandés, avant que ne soient relâchés les enfants. Sauf 7 d'entre eux, encore gardés à vue à l’unité de la police judiciaire du Komo, pour nécessités d'enquête, car il a été démontré qu’ils sont exploités et leurs droits violés.

Il s'agit de 3 jeunes garçons de nationalité burkinabé, âgés de moins de 18 ans. De 3 jeunes filles de nationalité togolaise, âgées de moins de 18 ans. Et d'un jeune Nigérian de 15 ans. Tous ont confié être abusivement exploités et maltraités par les membres d’un réseau non identifié au Gabon.

Outre la sensibilisation, la prévention, la répression et leur prise en charge, l'autre objectif visé par Gladys Maganga Amoussou, est de renforcer la collaboration entre les services sociaux, judiciaires et sécuritaires.

La mission qui s'achève s’inscrit dans le cadre de l’application rigoureuse du Code de l’enfant en République gabonaise, qui consacre le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant et garantit son droit à la protection contre toutes formes de violences, d’exploitation, de négligence et de mauvais traitements. Ainsi que du Code pénal gabonais qui incrimine et sanctionne les violences exercées sur les mineurs, leur exploitation ainsi que l’usage, la détention et la fourniture des stupéfiants et de boissons alcoolisées aux mineurs.

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