DES images pour le moins inimaginables circulent depuis hier sur les réseaux sociaux, montrant le pont sur la rivière Mougalaba, sur l'axe Tchibanga-Moabi (une trentaine de kilomètres environ) du chef-lieu de la province nynoise, envahi par des eaux jusqu'à un niveau inquiétant. Les pluies diluviennes de ces derniers jours dans la contrée sont à l'origine de cet état de fait. Les fortes crues ont fait sortir la rivière de son lit au point de presque noyer cette infrastructure en bois et vétuste à bien des égards. Le constat est ahurissant. Mais la réalité est là : il faut être un sacré “kamikaze” ou aimer le goût du risque pour oser s'y aventurer actuellement et tenter la traversée de ce pont.
L'eau, visiblement en colère, a même pris en otage une grande partie de la route sur au moins un kilomètre, de l'autre côté dudit pont en allant sur Moabi. Et si les pluies venaient à persister, il est fort à parier que ce pont de fortune, long d'une centaine de mètres, qui accuse d'ailleurs le poids des années, soit complètement noyé ou emporté par la pression des eaux. Ce qui couperait Moabi et le district de Mourindi de Tchibanga.
Cette éventualité préoccupe les populations locales, y compris les usagers qui en appellent à la responsabilité des pouvoirs publics, afin que cet équipement, devenu un danger public, puisse bénéficier, mais avec diligence, de travaux pour le maintenir en place. En saison sèche, la hauteur du pont sur la Mougalaba est estimée entre 50 et 60 mètres. Regarder en bas donne souvent le vertige. On peut donc imaginer l'ampleur du danger qui menace.
Christian KOUIGA
Libreville/Gabon
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