Sénatoriales : déjà joué d’avance ?

Avec un collège électoral réduit aux grands électeurs (conseillers municipaux et départementaux issus des dernières élections locales), les sénatoriales s’annoncent, comme souvent, comme un scrutin d’appareil. Les rapports de force locaux, déjà bien établis, laissent penser que le suspense sera limité. Sur les 70 sièges à pourvoir, 47 semblent acquis, les équilibres politiques donnant une longueur d’avance claire à l'UDB.

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Mais derrière cette apparente évidence, des batailles se préparent sur 23 sièges. Et sur ces circonscriptions, la compétition pourrait s'avérer féroce. Ces duels aussi fratricides que stratégiques, concentreront toute l’attention, car c’est là que se jouera l’essentiel du suspense. Les candidats concernés devront aller chercher chaque voix, convaincre un électorat d’initiés, parfois déjouer les alliances de circonstance et bousculer les équilibres pour espérer siéger à la chambre haute.

Le PDG, qui semble assuré de conserver quatre sièges, tentera de grappiller quelques positions supplémentaires. Une dizaine de ses candidats a rontent d'autres, sur autant de sièges parmi lesquels leur principal rival mais aussi allié ponctuel : l'UDB. Entre a rontements et alliances locales, la frontière est parfois tenue. La ligne est ne et les négociations de dernière minute pourraient bien faire la différence.

Parmi les figures à suivre, celle de Thérence Gnembou Moutsona, président du PRC, attire l’attention. Après des démêlés judiciaires au début de la Transition et parmi les derniers députés de la Transition nommés à l’Assemblée nationale de la Transition, il joue gros. Candidat dans le département de la Boumi-Louétsi et la commune de Mbigou, il béné cie d’un accord électoral avec l’UDB qui le place en favori. Mais rien n’est joué : quelques arrangements bien négociés du côté de son adversaire pourraient inverser la tendance.

Ainsi, si la majorité des sièges semblent déjà verrouillés, les 23 duels restants pourraient o rir un véritable test politique. C’est là que se mesurera la capacité des candidats à mobiliser et à convaincre. Car dans ces sénatoriales où tout semble joué d'avance, il reste encore quelques batailles à livrer et, peut-être, quelques surprises à venir