LE gouvernement considère la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) comme un partenaire essentiel, notamment dans le secteur routier. L’évidence a été exprimée lundi dernier, lors de la concertation entre le ministre des Travaux publics, Flavien Nzengui Nzoundou, et l’organisation patronale représentée par Jean-Baptiste Bikalou, un de ses vice-présidents. En somme, au regard de l’état défectueux d’une bonne partie du réseau routier national et de leur volonté d’offrir au pays des voies de communication praticables en toutes saisons, les autorités politiques sollicitent l’accompagnement de la FEG dans ce challenge. En considération de ce que la route est un facteur de développement et que la Fédération compte en son sein des sociétés à l’expertise avérée dans le domaine du BTP, mais aussi des banques qui pourraient constituer des bailleurs locaux. C’est pourquoi les deux parties ont évoqué la possibilité d’une meilleure collaboration en faveur du développement du réseau routier national.
La Fédération des entreprises du Gabon disant toute sa disponibilité à se tenir aux côtés du gouvernement pour relever le défi dans le secteur infrastructurel. À condition que le besoin soit clairement exprimé par le gouvernement. En effet, Jean-Baptiste Bikalou ne trouve aucun inconvénient à nouer un partenariat avec l'exécutif, afin d’améliorer l’état de nos routes. Il restera, au-delà de l’implication de l’expertise locale, à jouer franc-jeu dans la définition du rôle de chacun. "En raison des contraintes qui pèsent sur le financement privé, la formule du partenariat local semble être la mieux accessible et la plus favorable à la résolution du problème de la dégradation du réseau routier national, de même que pour la promotion d’une nouvelle dynamique dans la construction d’autres routes au Gabon. Au demeurant, la route mérite davantage de s’inscrire dans les priorités qui s’imposent au Gabon, afin de permettre aux populations de bénéficier des retombées socio-économiques", a estimé Flavien Nzengui Nzoundou. Non sans souligner l’indispensable nécessité de sauvegarder d’abord l’existant. "Notre partenariat, en plus de favoriser la construction des routes au Gabon, va aussi permettre de participer à la résorption du chômage des jeunes", a relevé, de son côté, Jean-Baptiste Bikalou, tout en estimant que "c’est aussi l’occasion de donner aux compatriotes qui ont des structures, l’opportunité de se mettre à l’ouvrage et montrer ce dont ils sont capables".
A ce égard, le ministre Nzengui Nzoundou a rappelé les problèmes et les solutions de la route qui ont un caractère transversal, tout en insistant sur la priorité à l’entretien de l’existant, sans pour autant négliger àl’aménagement de nouvelles routes "pour favoriser la connexion et les échanges entre les chefs-lieux de province et de département". Et d’évoquer un certain nombre de projets dans les domaines routier, de l’assainissement et de la construction pour lesquels il faut mobiliser et sécuriser des financements.
G.R.M
Libreville/Gabon