À l’issue des travaux du Central Africa business energy forum (Cabef), le ministre du Pétrole, Marcel Abéké, a exposé les ambitions du Central Africa pipeline system (CAPS), un projet d’envergure qui devrait transformer le paysage énergétique de la sous-région. En tant que président en exercice de la Conférence des ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Abéké a souligné l'importance de l'adhésion des pays voisins pour le succès de ce projet. "Le Cabef, c’est un support pour un projet intégrateur qui est le CAPS," a-t-il déclaré, ajoutant que le gazoduc traversera plusieurs nations, stimulant ainsi l'économie locale.
Le ministre a insisté sur l’intérêt croissant des partenaires financiers, précisant que le projet pourrait générer jusqu'à 10 milliards de dollars (6 072 milliards de F CFA) d'investissements. Cependant, son succès dépendra de l'engagement des pays de la sous-région, avant que les banquiers ne confirment leurs financements. "L’étude se poursuit. Nous sommes encore à l’avant-projet sommaire," a-t-il précisé, tout en promettant que le CAPS créera des milliers d'emplois pour les populations locales.
Concernant le contenu local, Abéké a reconnu des retards, mais a mis en avant les avancées réalisées en matière d'expertise depuis les indépendances. "Il y a de l’expertise qui s’est créée aussi bien dans l’exploration que dans l’exploitation," a-t-il affirmé, soulignant l’importance de renforcer les capacités locales.
En ce qui concerne les quotas de production au sein de l’Opep, Marcel Abéké a affirmé que le Gabon milite pour une réévaluation de ces quotas, qu'il juge insuffisants au regard des capacités de production du pays. "Nous sommes en train de regarder ces choses," a-t-il conclu, plaidant pour une plus grande reconnaissance des intérêts gabonais au sein de l’organisation. Le CAPS, s’il est mené à bien, pourrait ainsi non seulement transformer l’économie régionale mais aussi renforcer la position du Gabon sur la scène énergétique mondiale.
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