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Politique

Révision de la liste électorale : l'arrêté du ministre attaqué devant la Cour

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Dans un communiqué rendu public samedi dernier, le ministre de l'Intérieur, Hermann Immongault informait les populations gabonaises qu'en prélude à l'organisation des "élections référendaires" une opération de révision de la liste électorale, devait débuter hier pour une durée d'une semaine (jusqu'au 20 juin).

Pour le ministre de l'Intérieur, cette révision de la liste électorale est menée en application des dispositions de l'article 37 de la loi 7/96 portant dispositions communes à toutes les élections politiques et de l'arrêté 1 020/MIS du 6 juin 2024 fixant période de révision de la liste électorale. Sauf qu'au terme de la loi électorale susmentionnée, la durée de la révision est de 45 jours. Or l'arrêté suscité du ministre de l'Intérieur en indique sept seulement. Ce qui constitue pour plusieurs acteurs de la vie sociopolitique, en l'occurrence Geoffroy Foumboula, une violation flagrante de ladite loi électorale.

Raison pour laquelle ce député issu de la société civile a décidé de saisir la Cour constitutionnelle pour qu'elle statue sur ce qu'il considère comme une violation manifeste de la loi 16/96 en son article 37. De même, par voie d'huissier, le membre de la plateforme Copil citoyen, a fait constater la violation par le ministre de l'Intérieur, du décret 0178 recommandant, entre autres, la publication des textes législatifs et réglementaires au Journal officiel.

Non sans relever sur sa page Facebook qu'il a tout essayé pour obtenir l'arrêté du ministre sans succès ; pas même sur exploit d'huissier. C'est sans doute fort de cette saisine que l'opération de révision de la liste électorale dont le lancement était prévu hier jeudi n'a plus eu lieu.

C'est du moins ce que nos reporters ont constaté au niveau des sites habituels dans la commune de Libreville et ses environs. Quand bien même des espaces ont été aménagés. C'est par exemple le cas sur le site de la mairie du 1er arrondissement.

À noter que selon la loi, une requête introduite auprès de la Cour constitutionnelle entraîne automatiquement la suspension de son application.

 

A.M & CNB

Libreville/Gabon

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