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Politique

Présidentielle : une campagne électorale à plusieurs visages ?

Dès aujourd’hui, les meetings et autres causeries vont se multiplier à travers le pays.

Dès aujourd’hui, les meetings et autres causeries vont se multiplier à travers le pays. © DR

Une débauche d'énergie et de moyens déployées par les équipes des huit candidats, destinées à rallier le maximum d'électeurs à la cause de leurs champions respectifs. Avec l'ambition toute légitime de le porter à la magistrature suprême le 12 avril prochain. À défaut au second tour, le quatorzième jour suivant la proclamation des résultats.

Cet homme ou cette femme se verra ainsi confier par la majorité de ses compatriotes les destinées de notre pays pour les sept prochaines années avec des pouvoirs forts et élargis, consacrés par la Constitution adoptée par les Gabonais et Gabonaises par référendum le 16 novembre dernier à 91,64 %. Une légitimité qui, a priori, devrait lui permettre de mener le bateau Gabon vers des cimes radieuses tant souhaitées par les populations.

C'est dire que loin des clichés d'antan qui résumaient pareille circonstance à des instants d'ambiance collective assortis à des distributions de billets de banque, tee-shirts et autres gadgets électoraux, les Gabonais et Gabonaises attendent des huit prétendants au fauteuil présidentiel des propositions réalistes, chiffrées et si possible innovantes face aux difficultés auxquelles ils sont confrontés. Notamment le chômage, l'accès à l'eau, l'électricité, la déliquescence du système éducatif, la vie chère, la baisse de la qualité des soins.

Bref que les différentes offres politiques soient réellement adaptées aux enjeux actuels et à venir. Lesquels commandent réellement au Gabon de faire un saut qualitatif sur tous les plans en se départissant d'un certain nombre de "Gabonitudes" qui ont altéré sa marche en avant.

Côté candidats, tout semble fin prêt. Fort de la dynamique enclenchée autour de sa candidature, Brice Clotaire Oligui Nguema bénéficie d'une assise électorale plus large que les sept autres. La multitude d'associations et autres partis politiques autour de lui devraient largement amplifier son discours et le rendre audible sur toute l'étendue du territoire national.

S'inscrivant dans une dynamique de "rupture" tout en étant opposé à la reconstitution du "bloc omarien", Alain-Claude Bilie-By-Nze, adossé sur la plateforme "Ensemble pour le Gabon", semble être le seul à même d'insuffler un autre son de cloche à cette campagne. Celles des six autres (Alain-Simplice Boungoueres, le Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui, Axel Stophen Ibinga Ibinga, Thierry-Yvon Michel N'goma et de Gninga Chaming Zenaba) devraient être plus anecdotiques. Quand bien même le premier cité bénéficie de l'appui du Mouvement des citoyens du Gabon (MCG), sa formation politique. Et que les troisième et quatrième sont à leur deuxième participation à une élection présidentielle, après celle du 30 août 2023.

Pendant qu'Iloko Boussengui, sur la lancée de ses récentes sorties, devrait plutôt privilégier et multiplier des causeries de proximité. Au milieu de tout cela, Gninga Chaming Zenaba devrait avoir toutes les peines du monde à exister. D’autant plus que pour cette entrepreneure, benjamine des candidats, ce sera une véritable découverte. Comme quoi, cette campagne pourrait avoir plusieurs visages.

Quoi qu'il en soit, côté organisation, toutes les dispositions semblent avoir été prises par les autorités pour qu'elle se déroule dans la sérénité. Toute chose à laquelle se sont engagés les différents candidats en signant jeudi dernier à la Haute autorité de la Communication le Code de bonne conduite. Un acte civique réaffirmant leur attachement à des élections apaisées dont rêvent aussi tous leurs concitoyens.

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