Deux Gabonaises, Wilma Marielle Bissala Nzoma (29 ans) et Eva Yolaine Ndembi Boussougou (33 ans), séjournent à la prison du Château de Port-Gentil depuis lundi dernier. Motif : elles ont diffusé, via WhatsApp, de fausses informations au sujet de la mort d'une Gabonaise après la consommation par celle-ci de beignets achetés chez une commerçante béninoise.
Les faits remontent à un peu plus de deux semaines. Une note vocale relayée sur les réseaux sociaux fait état de ce qu'une femme aurait trouvé la mort à Port-Gentil dans des conditions obscures. Informé de la situation, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Port-Gentil a ordonné l'ouverture d'une enquête par la Police judiciaire (PJ).
Dans le cadre des investigations, les agents de police procéderont à l'arrestation des mises en cause. Lors de leur audition en garde à vue, Wilma Marielle Bissala Nzoma, par ailleurs professionnelle de santé, a reconnu avoir envoyé à sa soeur le message vocal dans lequel elle affirmait que, la veille, sa collègue (la défunte) lui avait confié s'être sentie mal après avoir consommé les gâteaux incriminés. Elle ajoutait avoir appris, le lendemain, le décès de cette dernière.
De son côté, Eva Yolaine Ndembi Boussougou a reconnu avoir relayé la note vocale accompagnée de la photo de la défunte reçue de sa soeur. Sauf que, selon l'enquête, un médecin de l'hôpital de Ntchengué où la victime est décédée, a plutôt conclu à une occlusion intestinale liée à une pathologie ancienne dont elle souffrait en silence. D'autant qu'un membre de la famille de la patiente, ayant consommé les mêmes beignets, ne présente aucun symptôme jusqu'à ce jour.
Les deux soeurs placées sous mandat de dépôt sont poursuivies pour diffamation, une infraction prévue et punie par l'article 283-2 du Code pénal.
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