Le 1er septembre 2025, le tribunal de première instance de Libreville a rendu son verdict dans une affaire très médiatisée de proxénétisme et d’outrages aux bonnes moeurs, impliquant quinze prévenus interpellés début août par les services de la Police judiciaire (PJ). Cette affaire, révélatrice de la criminalité organisée liée aux réseaux sociaux, met en lumière l’exploitation et la gestion d’un système de prostitution en ligne via l’application WhatsApp et le réseau social Facebook.
--
Lire aussi -
--
L’enquête déclenchée suite à une vaste opération des services d’investigation judiciaire, a permis de démanteler un réseau national structuré, opérant à l'intérieur de plusieurs groupes WhatsApp comptant jusqu’à 13 000 abonnés. Lesdit s groupes servaient en fait de plateformes proposant des services sexuels tarifés. Le mode opératoire consiste à connecter directement les demandeurs et les prestataires, avec des administrateurs assurant la gestion et le placement des personnes concernées.
Le 7 août 2025, lors de cette intervention de démantèlement ciblée, quinze individus ont été appréhendés. Il s’agit de deux jeunes gens et treize femmes. Les hommes sont rapidement identifiés comme les organisateurs du réseau et présumés responsables du fonctionnement et de la coordination des groupes. Les articles du Code pénal gabonais 212 et 260 ont formé le fondement des poursuites, couvrant respectivement les infractions de proxénétisme et d’atteinte aux bonnes moeurs.
-
Lire aussi - Réseau de "placements" : un fléau bien enraciné
--
L e lendemain de leur interpellation, c'est-à-dire le 8 août passé, les mis en cause ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville. Sur les quinze personnes accusées, seuls les deux hommes ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Gros-Bouquet. À cause de leur statut d’organisateurs et la gravité des faits qui leur sont reprochés.
Les treize femmes ont, quant à elles, bénéficié d’une liberté provisoire dans l’attente de leur jugement, en raison de leur situation sociale. Le procès, qui s’est tenu le 18 août passé, a donné lieu à de nombreux témoignages et interrogations sur l’ampleur et le fonctionnement de ce réseau.
La délibération du tribunal a été mise en attente jusqu’au 1er septembre, date à laquelle la décision finale a été rendue. Dans son jugement, le tribunal a donc reconnu les deux hommes coupables de proxénétisme. Aussi ont-ils écopé d’une peine d’emprisonnement de 12 mois dont 4 ferme et 8 avec sursis. Cette sanction vise à refléter la gravité de leur rôle d’intermédiaires dans un système organisé, tout en tenant compte de certains éléments du dossier.
Concernant les treize femmes, le tribunal les a déclarées coupables d’atteinte aux bonnes moeurs. Elles ont chacune été condamnées à une peine d’emprisonnement de 3 mois avec sursis. Le tribunal a, par ailleurs, laissé entendre que la lutte contre ce type de réseaux demeure une priorité pour les Forces de défense et de sécurité (FDS), qui devront poursuivre leurs inlassables efforts de surveillance et d’intervention pour éradiquer ce fléau dans notre pays.
random pub


