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Société & Culture

USTM : les raisons de la suspension des cours

Les enseignants-chercheurs du Snec-USTM

Depuis hier, les activités pédagogiques sont suspendues à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM). La décision résulte de l'assemblée générale tenue dans l'après-midi du lundi 15 décembre 2025 par les enseignants-chercheurs réunis au sein du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec). Selon le président du Snec-USTM, Dr Ferdinand Evoung Evoung, cette mesure concerne aussi les établissements placés sous sa tutelle et restera en vigueur jusqu’à nouvel ordre.

À l’origine de ce mouvement, plusieurs revendications restées sans suite. Il cite, pêle-mêle, le non-paiement des vacations effectuées au titre de l’année académique 2024-2025, la nonrégularisation de la situation administrative de nouveaux enseignants recrutés depuis plus d’un an et toujours sans salaire, le déficit criant en infrastructures pédagogiques, notamment le manque de tablesbancs. Le Snec-USTM réclame aussi le décaissement d’une enveloppe de 700 millions de francs CFA afin de résorber une partie des arriérés de vacations. “Après avoir constaté l’absence de suivi des promesses ayant conduit à la suspension de notre mouvement de grève déclenché en début d’année académique 2025-2026, et estimant avoir été roulé dans la farine, le Snec- USTM a décidé de bloquer catégoriquement toutes les activités pédagogiques”, a-t-il précisé.

D'après ses explications, sur le plan académique, plus de 2 000 étudiants ont été affectés sans infrastructures adaptées. Citant le cas de la Faculté de CBG où les effectifs dépassent les capacités d’accueil car l'amphithéâtre ne dispose, à peu près, que de 500 places assises faute de bancs. Du coup, plusieurs étudiants suivent les cours assis à même le sol.

Cette situation contraint les enseignants à diviser les promotions en plusieurs groupes et à dispenser un même cours à plusieurs reprises, entraînant ainsi une augmentation du volume horaire de travail, et une hausse des heures supplémentaires.

À cela s’ajoutent les arriérés de paiement, dont seulement 31 % du premier semestre ont été réglés à ce jour. Cela, “malgré les engagements pris” par les pouvoirs publics.

Le syndicat déplore également l’absence d’un cadre académique normalisé, notamment en ce qui concerne les examens, les épreuves officielles et les règlements clairs.

“Des correspondances ont été adressées aux autorités depuis le début de ce mois de décembre, mais sont restées sans suite. D'où notre montée au créneau”, s'est justifié notre interlocuteur.

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