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Société & Culture

Recrudescence des malades mentaux : un malaise sociétal

Recrudescence des malades mentaux : un malaise sociétal

Tout le monde constate, pour le déplorer, la présence accrue des malades mentaux errant dans les rues de Libreville, et même à l'intérieur du pays. La situation devenue alarmante, inquiète et gêne aux entournures. Tant l'image qu’elle renvoie à l'opinion n'est pas du tout appréciable, et sonne, pour d'aucuns, comme un désaveu pour les gouvernants. Pour d'autres, un abandon de ces personnes à leur triste sort par les instances habilitées.

En haillons ou nus, agressifs et parfois calmes ou en phase de début de "folie", ces malades sont visibles partout. Et à ce qui se voit, dans des proportions de plus en plus inquiétantes au fil des années. La situation s’enlise. Pis, selon la directrice de l'hôpital psychiatrique de Melen, Dr Reine Dopé Koumou, les jeunes – les deux sexes confondus –, sont désormais les plus touchés par les maladies mentales du fait, explique-t-elle, de la consommation du chanvre indien et d’autres stupéfiants.

Leur présence dans les lieux publics ne peut que déranger. Certains sont très agressifs. On a encore en mémoire le souvenir de cette scène dramatique survenue à l'échangeur de Sotega, où un fou avait fait basculer du pont éponyme une fillette. Au grand désarroi de sa mère.

Le cas aussi de ce couple d'aliénés mentaux, qui passait le plus clair de leur temps à s'accoupler dans la rue, sans que cela ne dérange personne. Les badauds trouvant le spectacle assez… divertissant. L'exposition de leurs parties génitales à longueur de journée dans les rues, est une vision d'horreur pour les enfants. Une gêne inimaginable pour les passants. Davantage lorsqu'ils sont accompagnés de leur progéniture. Les pouvoirs publics doivent faire quelque chose.

Mais que faire face à cette problématique qui a pignon sur rue à Libreville et dans plusieurs villes du pays ? L'opinion est formelle : l'État doit multiplier des voies et moyens pour rendre leur dignité aux malades mentaux. Pour faire baisser la courbe croissante devenue un malaise sociétal.

En clair, il est plus qu'urgent, aujourd'hui, que les gouvernants prennent à bras-le-corps la question de la gestion de toutes ces personnes qui ont perdu toutes leurs facultés mentales. La construction d'un grand asile psychiatrique à Libreville (en plus de celui de l'hôpital de Melen), serait la bienvenue pour pouvoir les accueillir. Y compris dans chaque chef-lieu de province.

Ce n'est qu'à ce prix, pense-t-on, que le problème de leur "trop-plein" dans les rues trouvera solution. Et à leurs familles, d'occulter la honte et le rejet, car le fou ne doit pas être vu comme un "objet de honte", comme on l'entend très souvent. Mais tout simplement un malade qui a besoin de prise en charge.

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