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Politique

Référendum : comme une troisième voix

Pierre-Claver Maganga Moussavou et Albert Ondo Ossa, deux personnalités appelant à la tenue d’un nouveau dialogue «véritablement inclusif».

La nouvelle constitution gabonaise en gestation et dont l'avant-projet vient d'être transmis au président de la Transition par l'Assemblée constituante suscite un intérêt majeur. Une étape cruciale dé- chaînant "toutes les passions" alors que la date du prochain référendum n'est pas encore connue. D'où l'existence des deux grandes tendances identifiables aujourd'hui.

D'une part les partisans du "oui" au référendum à venir ne manquent pas d'ingéniosité pour défendre bec et ongles la mouture de la prochaine Constitution. Même si plusieurs d'entre eux amalgament le "oui" à ce scrutin, le soutien au chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, et au CTRI. Certainement par opportunisme et autre excès de zèle. D'autre part, les défenseurs du "non" donnent de la voix de fort belle manière.

Dans ce camp figurent, entre autres, l'ancien Premier ministre Alain- Claude Bilie-By-Nze et les siens (regroupés au sein de la Plate-forme "Ensemble pour le Gabon"), Pierre-Claver Maganga Moussavou, Jean-Victor Mouang Mbading, leader du Mouvement d'émancipation socialiste du peuple (MESP), et autres Daniel Mengara...

Tous ou presque estiment que cet avant-projet est mauvais, car porteur des "germes de l'exclusion", notamment en son article 53 inhérent aux critères d'éligibilité à la magistrature suprême. D'ailleurs, la plateforme "Ensemble pour le Gabon" est, actuellement, vent debout contre ledit document. D'où la présence dans la province de l'Ogooué-Maritime d'un de ses membres, Stéphane Germain Iloko Boussiengui, qui appelle les populations à voter "non" à la prochaine consultation populaire. Malgré la récente mise en garde du ministre de l'Intérieur, Hermann Immongault.

À côté de ces deux tendances, apparaît une autre que l'on pourrait qualifier de "3e voix". Pour cette dernière catégorie, il faut tout remettre à plat et repartir à la table des négociations. Un message clairement exprimé par Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti social-démocrate (PSD) qui demande au président de la République de débattre du sujet avec la classe politique.

Même son de cloche chez Mike Jocktane du "Gabon nouveau". Ce dernier appelle à l'organisation d'un "dialogue véritablement inclusif ", contrairement, selon lui, à celui d'avril dernier tenu au stade d'Angondjé. Un avis partagé par Albert Ondo Ossa qui clame toujours sa victoire à la présidentielle annulée par le CTRI. Quoique semblant plus nombriliste parce que limitant cet échange entre le CTRI et lui.

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