Un conflit en sourdine oppose l'Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) et le Secrétariat d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle (Sosup), sur la question de l’orientation des bacheliers vers les grandes écoles et universités.
En effet, il nous a été amené de constater – comme tous les observateurs d'ailleurs – que cette compétence au Sosup est toujours exercée par l'ANBG, foulant au pied la loi numéro 21/2011 du 14 février 2012, portant orientation générale de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche. Une législation qui attribue donc au Sosup cette mission.
Notamment en son article 96, qui stipule que " les états nominatifs d’orientation scolaire et universitaire sont soumis, lors des différentes sessions, à la commission nationale des bourses, pour attribution d'allocations de bourses et de frais d'écolage… " Or, pendant que le Sosup procède à la phase d'orientation des nouveaux bacheliers dans les établissements supérieurs publics et privés, l'ANBG de son côté effectue la même tâche. De nombreux étudiants rencontrés nous ont présenté des attestations de bourses déjà établies par l'ANBG, qui les a orientés par la suite dans les écoles de son choix.
Aussi bien au Gabon qu'à l’étranger, sans tenir compte de l'avis du Sosup. C'est une fois en possession de ces attestations de bourse que l'ANBG oriente les apprenants vers le Sosup, afin que puisse leur être dressée une attestation d'orientation vers ces écoles choisies par elle, alors que c'est le contraire qui devrait prévaloir.
Une démarche complètement en porte-à-faux avec la loi, d'autant que l'ANBG n'a pas pour mission d'orienter les élèves, mais plutôt de payer les allocations d’études. Seul le Sosup est habilité à le faire. Mais au regard des évènements, l'ANBG ne semble pas vouloir laisser tomber ce volet orientations, sans doute parce que les responsables de cette institution tirent des avantages personnels auprès des établissements dans lesquels sont envoyés les étudiants.
Aucun interlocuteur du côté de l'ANBG n'a pu donner des informations à ce sujet, dans la mesure où les portes de l'Agence ont été fermées aux reporters de L'Union.
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