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Économie

Consommation : fermeture d'une dizaine de boulangeries insalubres et clandestines

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Plusieurs fabriques de galettes, des boulangeries exerçant dans la clandestinité, viennent d'être scellées par l'Agence gabonaise de sécurité alimentaire. Ces établissements fabriquaient des galettes à base de farine, un produit présent dans de nombreuses boutiques à travers les quartiers de Libreville.

L'ALERTE lancée sur les réseaux sociaux en fin de semaine dernière, et dans votre journal L'Union du lundi 12 février dans sa rubrique "Le gazouillis", au sujet d'une fabrique de galettes à Libreville, a porté ses fruits. L'établissement de fortune a été fermé par l'Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA) pour manque d'hygiène. En effet, sur la toile, cette affaire avait soulevé une vague d'indignation. Des compatriotes choqués interpellaient l'agence en estimant ne pas comprendre comment une telle boulangerie insalubre pouvait exercer librement. D'autant plus qu'aucune règle d'hygiène n'y était observée.

Selon le chef du service Hygiène Santé publique, Levy Singatady, que nous avons rencontré hier dans nos locaux, une équipe de l'Agasa a été déployée sur le terrain vendredi dernier pour localiser cet atelier de fabrication de galettes. "Les recherches nous ont conduits à Atong-Abè, où nous avons retrouvé la boulangerie clandestine", a-t-il affirmé.

Il s'agit d'un quartier populaire du 2e arrondissement de la capitale. Plusieurs activités commerciales y sont menées. "Nous avons procédé à la fermeture systématique. Puisque les conditions sanitaires et d'hygiène, et même de fabrication et de manipulation ne répondaient pas aux exigences réglementaires". En conséquence, une vaste opération de démantèlement a été lancée. D'autant plus que de nouveaux éléments ont montré l'existence de tout un réseau. Ainsi, à ce jour 9 autres boulangeries exerçant clandestinement dans les mêmes conditions ont été fermées depuis le week-end dernier. Cette opération ne se limitera pas à Libreville. Les équipes de l'Agasa vont poursuivre leurs investigations jusqu'à l'intérieur du pays.

"Le phénomène ne date pas d'aujourd'hui. Nous sommes à pied d'œuvre depuis longtemps pour démanteler ce réseau qui se régénère chaque fois qu'on le démantèle. Les opérateurs sont de plus en plus véreux en ce sens qu'ils multiplient les stratégies pour se soustraire au contrôle…" Le travail de nuit figure parmi les stratégies mises en œuvre par ces opérateurs économiques clandestins. Aussi, ils choisissent des zones reculées pour lancer leur activité. L'Agasa devrait donc multiplier ses effectifs et disposer de plus de moyens pour mieux se déployer sur l'ensemble du territoire. En rappel, le 9 février passé, les images diffusées sur les réseaux sociaux d'une fabrique de galettes avaient profondément choqué les internautes.

On pouvait y voir plusieurs documents épinglés sur une porte. Sur lesdits documents tamponnés, apparaissent clairement des symboles de la République identifiables généralement sur des documents administratifs. Un ensemble de pièces justifiant la régularité de l'activité menée ainsi que le paiement de certaines taxes. Ce qui a le plus choqué l'opinion, c'est l'état d'insalubrité dans lequel se trouve cette fabrique. Une vieille maison en bois dont les portes ne tiennent plus. La bâtisse présente plusieurs ouvertures servant sans doute de passage à tous les nuisibles possibles : rats, souris, cafards, etc.

Les ouvriers que l'on voit en plein travail sur ces images sont eux-mêmes crasseux. La pâte déjà apprêtée est posée à même le sol. Selon l'équipe de l'Agasa, les travailleurs de ladite boulangerie semblaient ignorer leur présence sur les lieux en continuant tranquillement leur activité. Aussi l'Agence a-t-elle entrepris des démarches auprès des services judiciaires pour l'interpellation de ces opérateurs coupables de ces pratiques répréhensibles. L'Agasa appelle enfin les consommateurs à plus de vigilance et invite ces derniers à signaler les anomalies au numéro vert 1411.

 

GM.NTOUTOUME-NDONG

Libreville/GABON

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