EN recevant la classe politique au lendemain de sa prise de pouvoir, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema avait clairement fait savoir aux acteurs politiques qu'il n'était plus question de parler en terme de majorité ou d'opposition. Le CTRI n'étant pas un parti politique issu de l'un des camps qui se disputaient le pouvoir, il y avait lieu d'observer la neutralité dans la perspective de la restauration des institutions de la République.
Mieux, les institutions au sein desquelles ces différents courants idéologiques s'exprimaient ayant été suspendues, les notions de majorité et d'opposition était sujette à caution. Sitôt le nouveau régime installé, les activités politiques se sont mises en berne. Toutes les sensibilités ont conjugué leurs énergies pour s'employer à la mise en place des institutions de la Transition au sein desquelles celles-ci et la société civile y figurent, laissant de côté leurs propres activités.
Passé cette étape, et depuis que l'on parle de plus en plus de la tenue prochaine (précisément au mois d'avril) du Dialogue national inclusif, les activités des partis politiques semblent revenir au-devant de la scène. Au point que l'on ait vu tour à tour l'Union nationale (UN), l'Union pour la nouvelle République (UPNR), le Rassemblement des patriotes républicains (RPR), le Parti pour développement et la solidarité sociale (PDS), le Forum pour la défense de la République (FDR), l'Union pour la République (UPR) et la Réappropriation du Gabon de son indépendance pour sa reconstruction (REAGIR), organiser des sorties pour faire leurs analyses par rapport à l'évolution de la Transition, pour certains, quand d'autres saisissent l'opportunité de ces sorties pour louer le travail accomplis par le CTRI depuis le début de la Transition. En attendant que d'autres partis politiques se livrent au même exercice, il y a lieu de se rendre à l'évidence qu'au fur et à mesure que la date de la tenue du Dialogue national approche, les partis politiques retrouvent petit à petit leurs identités et sans doute aussi leur inclination idéologique.
A.M.
Libreville/Gabon