LES menaces persistent. Qu'il s'agisse du braconnage pour le trafic de l'ivoire ou de la réduction de l'habitat due à la déforestation. Le conflit entre l'homme et l'éléphant constitue également une menace pour l'avenir de toutes les espèces d’éléphants.
C'est ce qui ressort du symposium " Forêts et Éléphants ", organisé à Paris du 2 au 3 novembre dernier et présidé par Marie Sigaud du Muséum national d'histoire naturelle de la capitale française. Le Gabon y était représenté par Alfred Ngomanda, commissaire général du Cenarest et par le Pr Stephan Ntie de la cellule scientifique de l'Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Pour continuer à bien observer l'évolution des espèces protégées, les participants estiment que les techniques de suivi indirect sont indispensables pour étudier et suivre une espèce en milieu forestier, utilisant des approches telles que le suivi par collier GPS, la génétique, l’acoustique et l’usage des pièges photographiques. Mais la collecte des savoirs locaux reste aussi indispensable. Le symposium a toutefois relevé les avancées consenties en faveur de la protection de la faune.
En effet, des efforts significatifs ont été entrepris pour mieux comprendre le conflit entre homme et l'éléphant, notamment le comportement de ces pachydermes, les facteurs socio-économiques et leur perception. Des solutions reposant sur la mise en place de barrières électriques, la gestion collective du conflit, l’aménagement du territoire, l’éducation ou les savoirs endogènes ont été mises en œuvre avec certains succès. Toutefois, pour les participants, il reste beaucoup à explorer dans ce domaine complexe pour trouver de nouvelles voies de coexistence dans un monde affecté par les activités humaines.
GMNN
Libreville/Gabon