Au premier étage du Gouvernorat, nous cherchons les bureaux de la commission provinciale électorale de la Ngounié. Ne voyant aucune plaque sur les portes, nous nous rapprochons d'une employée qui nous renseigne. "Vous êtes justement devant les locaux de la Commission. Mais personne n'est là, sans doute parce que le président n'est encore arrivé à Mouila", nous dit-elle hier, aux environs de 10 heures, un peu gênée. Sauf que ce n'est pas la seule personne à constater l'inactivité de la Commission provinciale.
Une absence d'autant plus incompréhensible que la date d'ouverture de la campagne présidentielle était connue d'avance. "C'est un peu normal. Quand le chef n'est pas là, les autres s'absentent. Personne ne veut prendre des décisions qui pourraient être remises en question", a soufflé un autre habitant. Et cette fin d'après-midi du 11 août, rien n'avait changé. Les portes étaient toujours closes.
Difficile donc de savoir comment les commissions départementales électorales se sont organisées à Ndendé, Fougamou, Mimongo ou Lébamba avant le début de la campagne. Pour mémoire, cinq personnes (un président, deux vice-présidents issus de la majorité et l' opposition, deux rapporteurs représentant la majorité et l'opposition) composent cette entité qui supervisera les élections dans la province. Et au regard de l'étendue de cette dernière, la Commission provinciale électorale va vraiment avoir du travail.
S.A.M.
Mouila/Gabon