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Économie

One forest summit : ce que pense Frans Timmermans du conflit homme-faune

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Dans ce mini-entretien accordé à L'Union, Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne, commissaire pour la politique d'action sur le climat, en charge du Pacte Vert se prononce sur les enjeux du "One Forest Summit".

 

L'Union : Que répondez-vous à ceux qui considèrent que le "One Forest Summit" auquel vous participez est un rendez-vous de trop dans la série de ces sommets consacrés à la lutte contre le changement climatique et la préservation de l'environnement ?

Frans Timmermans : Je suis en désaccord avec ceux qui le disent, car il faut qu'on se concentre aussi sur les enjeux spécifiques liés à la Forêt. On doit relier la crise climatique avec la crise de la biodiversité et c'est dans la forêt que tous les deux convergent. Les solutions qu'un pays spécifique comme le Gabon a trouvées, peuvent aider l'humanité entière à comprendre comment avancer avec les forêts.

 

Comment être certain que les engagements qui seraient éventuellement pris à Libreville, contrairement à d'autres ailleurs, seront tenus ?

Et quelles garanties peut offrir l'Union européenne à cet égard ? Pour nous la relation avec l'Afrique est primordiale. Notre sort est lié à celui de l'Afrique. Donc si les choses ne vont pas bien ici, cela a des effets immédiats sur l'Union européenne. Ce n'est pas seulement par solidarité ou altruisme qu'on le fait, c'est parce que c'est dans notre intérêt de le faire. Et c'est la meilleure motivation pour une action politique et c'est dans ce cadre que nous avons une responsabilité spécifique vis-à-vis de l'Afrique. Ce sommet nous donne une feuille de route pour le futur, car on n’a pas encore fini avec les changements climatiques.

 

Comment convaincre les populations victimes du conflit homme-faune de la justesse et de la nécessité absolue de ce combat en faveur de la sanctuarisation des forêts qui les entourent ?

Pour moi, il est important de comprendre que les gens veulent se sentir du côté de la solution et non du problème. Si on ne sait pas comment arriver à la fin du mois, la fin du monde ne nous concerne pas trop. Donc si on veut avoir le soutien de la population pour sauvegarder la biodiversité, il faut se rendre compte qu'il y a une question sociale à résoudre. L'injustice sociale mène à une paralysie de la société. Dans ce mini-entretien accordé à L'Union, Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne, commissaire pour la politique d'action sur le climat, en charge du Pacte Vert se prononce sur les enjeux du "One Forest Summit".

 

Propos recueillis par Hans NDONG MEBALE

Libreville/Gabon

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