Au terme de la seconde partie des éliminatoires du Mondial "Qatar-2022", le sélectionneur des Panthères tire le bilan de la participation du Gabon, qui termine 2e du groupe F derrière l'Égypte. Il se prononce également sur la participation où non de Didier Ovono Ebang et Didier Ibrahim Ndong à la prochaine Can. Attachez vos ceintures !
• l'union : Les éliminatoires du Mondial sont terminées pour le Gabon qui a fini deuxième derrière l'Égypte. Des regrets ?
Patrice Neveu : Des regrets oui et non ! Oui, tout simplement parce qu'il y avait vraiment la place dans ce groupe malgré la présence des Pharaons. Chez nous, face à cette équipe, archi-dominée, on aurait pu remporter ce match et faire au minimum un résultat de parité à Alexandrie. Face à la Libye, on méritait de gagner à Benghazi. Lors de ces rencontres, nous n'avons pas été en mesure de gérer nos temps forts jusqu'au coup de sifflet final. Des satisfactions on en a eu. Les Panthères ont démontré qu'elles avaient du caractère dans la construction du jeu. Et qu'elles pouvaient rivaliser contre la grande Égypte. Nous en avons tiré toutes les leçons. Au finish, une seconde place du groupe. N'oubliez surtout pas que lors des éliminatoires du Mondial 2 018 en Russie, le Gabon a terminé 3e du groupe. Et étant absente de la Can-2019 parce que coiffé par le Burundi. Par conséquent, ne jamais oublier d'où l'on vient. Les progrès sont palpables.
Durant lesdites éliminatoires, le Gabon n'a remporté aucun match à l’extérieur. Cela doit tout de même interpeller le coach que vous êtes. N'avez-vous pas besoin d'un préparateur psychologique pour vos garçons ?
- Pas question ! Cela risque d'empiéter sur mes prérogatives. Je suis moi-même préparateur psychologique. C'est un domaine dont j'ai la maîtrise. Celui qui connaît mieux les joueurs c'est moi. Comme Didier Deschamps, je n'accepte pas les préparateurs psychologiques dans mon équipe. Je tiens à l'intimité de mon vestiaire. Personne ne viendra mettre son nez dans cet espace.
Pourquoi le Gabon ne gagne-t-il plus à l'extérieur ?
- Nous manquons de rigueur tout simplement. Et nous sommes justement en train de corriger cette situation. Et vous verrez durant la Can. En Égypte, nous avons eu une grande force collective, mais pas une solidité collective en défense où nous avons marqué contre notre camp. C'est justement pour corriger toutes les lacunes constatées lors des éliminatoires que nous irons une dizaine de jours en regroupement le 27 décembre prochain aux Émirats arabes unis.
La tanière a été secouée par l'"affaire Didier Ndong". Sera-t-il de la partie au Cameroun ?
- Vous le saurez le 18 décembre quand je rendrai publique la liste des joueurs qui iront en stage et à la Can. J'ai remis mon rapport sur la situation et sur le joueur au président de la Fédération gabonaise de football Pierre-Alain Mounguengui…
… Soyez plus clair, ira-t-il oui ou non à la Can ?
- Sur Didier Ndong, ma décision est prise. Ne comptez pas sur moi pour la divulguer aujourd'hui. Le 18 décembre, l'opinion saura s'il ira ou pas à Dubaï et à la Can. Vous savez, j'ai hérité d'une équipe où il y avait beaucoup de problèmes comportementaux. Nous avons travaillé dur pour faire avancer cette équipe dans le bon sens. Par conséquent je veille, plus que jamais, à ce que la cohésion du groupe soit absolument maintenue. Il en va de ma responsabilité et de mon autorité. Je suis l'unique capitaine à bord du navire Panthères.
Le 15 novembre dernier, la Fégafoot a communiqué à la Caf une liste de 40 noms susceptibles d’être présents au Cameroun. Le nom de Didier Ovono Ebang y figure-t-il ?
- La liste se trouve à la Fédération gabonaise de football. Elle peut être consultée. Il n'y a aucun secret au sujet de cette liste. Sachez simplement que pour convoquer un joueur, il faut l'avoir déjà vu en situation de match ou d'entraînement. Je suis présentement en France, et je compte voir à nouveau un certain nombre de joueurs pour me faire une idée définitive de ce que je sais déjà…
… J'insiste à nouveau. Irez-vous voir Ovono ?
- Vous aurez l'exclusivité de l'information comme toujours.
Le mot de fin !
- Je tiens dans un premier temps à remercier de tout cœur le président de la République Ali Bongo Ondimba, qui n'a ménagé aucun effort pour soutenir notre équipe nationale durant les éliminatoires de la Can et du Mondial. Le ministre des Sports pour avoir à chaque fois anticipé sur certaines situations. Face à la RDC, c'est lui qui a pensé qu'il fallait affréter un avion pour nos Panthères. Il a vu juste dans la mesure où juste après, le gouvernement français avait exigé l'affrètement des avions privés pour libérer les joueurs. L'équipe a besoin de sérénité autour d'elle afin de bien préparer cette Can dont le résultat tient à cœur à notre président. Nous allons tout faire pour aller le plus loin possible dans cette Can.
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