Législatives et locales : belles empoignades en vue au 3e arrondissement de Port-Gentil

Au lendemain de la publication par l e ministère de l'Intérieur des listes des candidats aux élections législatives et locales du 27 septembre prochain, les commentaires vont bon train dans la cité pétrolière. Toutefois, les analystes politiques les plus prudents préfèrent s'en remettre au verdict des urnes, tant dans plusieurs circonscriptions, on peut s'attendre à des combats épiques, mettant aux prises les "dinosaures de la vie politique locale", des "frères ennemis", commentent certains.

Prenant l'exemple du 3e arrondissement où les compagnons (ou camarades) d'hier vont devoir s'affronter. À la députation, on suivra avec une attention particulière le duel entre Albert Richard Royembo, porte-flambeau de l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB ), et l'Indépendant Bernard Aperano. Les deux hommes ont la particularité d'avoir été chacun, secrétaire provincial du Parti démocratique gabonais (PDG). Le premier a été député sous la bannière de ce parti pendant deux mandats, et le second maire de la capitale économique de 2011 à 2019 sous les mêmes couleurs.

Au niveau des locales, les regards seront tournés, sans minimiser la force des autres prétendants, sur l'opposition entre Gabriel Tchango du PDG, dernier maire de Port-Gentil de la IVe République, Isabelle Essonghe et Carmen Ndaot, têtes de liste respectives de l'UDB et du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS).

Au-delà de leurs états de service personnels, les candidats de l'UDB devraient surfer sur la forte audience du président-fondateur de leur formation politique. L'indépendant Bernard Apérano pourrait bien tirer profit de ses passages à la mairie du 3e arrondissement (2003) et à l'Hôtel de Ville.

Ancienne conseillère municipale et ministre, Carmen Ndaot devrait profiter de l'aura de son géniteur, Me Séraphin Ndaot Rembogo, ancien maire (2003- 2008) et président du PDS. En plus d'avoir été député, ministre et maire (2019-2024), Gabriel Tchango devrait s'appuyer, en plus de sa formation politique, sur son Groupe éponyme. En embuscade, Jean-Marie Agamboué (RPM) et Jacques Rogoula Daya (UPG).