La signature de la concession actée en février 2024 entre la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) et le groupe burkinabé Ebomaf avait tout d'un mariage forcé. Plus d'un an après, les faits semblent corroborer cette thèse.
En effet, peu connu dans le secteur maritime dans la sous-région et dans le monde, le groupe burkinabé, qui avait affiché son ambition de redonner vie à l'un des visages du pavillon maritime gabonais, n'a pas tenu la barque bien longtemps. Si les raisons de son abandon sont avancées, il reste que la situation de la société n'a pas connu une grande évolution sous sa concession.
Or, dès sa prise en main de la CNNII, l'opérateur avait fait la promesse à ses collaborateurs de régler une ardoise de plus de 17 mois d'arriérés des salaires, de doter l'entreprise de nouveaux équipements, etc. En somme, d'améliorer les conditions de travail. Mais rien de tout cela n'a vu le jour. Au contraire, le personnel a continué à broyer du noir.
Alors qu'il étant censé conduire la barque pour une période de 20 ans et redonner à la CNNII ses lettres de noblesse, Ebomaf a-t-il jeté l'éponge pour mieux se concentrer sur "La panafricaine" ? (entité créée pour concurrencer la CNNII). Avec ce départ acté, la CNNII pourrat- elle survivre ?
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