4 349 pensionnaires ne se sont pas encore acquittés de l'obligation de présentation des pièces de maintien de droits, 658 nouveaux bénéficiaires seront payés au premier trimestre 2024, paiement des grabataires et mise en place de la curatelle. Ces points ont capté l'attention des retraités reçus hier, par l'Administration provisoire de la CNSS.
FAIRE le point des avancées depuis la mise en place de la gestion de l'Administration provisoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Hier, Christophe Eyi, administrateur provisoire de ladite boîte, s'est prêté à cet exercice en s'entretenant avec les organisations des retraités. Trois grands points ont constitué la trame des échanges. Il a d'abord procédé à la restitution de la campagne de réception des pièces de maintien de droits (PMD) 2024, puis fait le point des prestations en attente de paiement, enfin il a clos son propos sur les perspectives.
À propos de la campagne de réception des PMD 2024, Christophe Eyi a tenu à rappeler les exigences réglementaires pour maintenir les droits des retraités. Il a, de ce fait, rappelé qu'à propos du maintien de droits, toutes les personnes bénéficiant d'une pension sont tenues d'apporter les preuves de vie afin de maintenir leurs droits actifs pour l'année de paiement qui commence et dont le premier paiement se fera le 5 février prochain. L'objectif étant d’assainir le fichier et échapper à la fraude constatée. En clair, il s'agit d'environ 13 % des bénéficiaires des pensions (4 349) qui ne se sont pas encore acquittés de cette obligation. 300 bénéficiaires payés régulièrement sur le territoire national ont transmis des PMD de l'étranger.
L'administrateur provisoire a de ce fait indiqué que la prochaine étape de cette campagne pourrait être la suspension des prestations des bénéficiaires qui ne se seront pas présentés. En effet, le 31 janvier 2024, sonnera la suspension des droits des bénéficiaires n'ayant pas fourni leur PMD. Notons que cette mesure ne s'applique pas qu'aux bénéficiaires présents sur le territoire national. L'administration provisoire a indiqué que les assurés vivant hors du Gabon ont leurs canaux de transmission de pièces de maintien de droits, notamment par les dispositions de la BEAC. “Cette année nous avons amélioré les échanges avec la BEAC et le partenaire bancaire qui se chargent de l'acheminement des fonds vers nos pensionnés de l'étranger”, a-t-il rassuré.
Il a par ailleurs rassuré quant à un possible prolongement de ladite campagne de maintien de droits avec un sursis de quelques semaines accordé à ceux n'ayant pas pu se présenter. Le point sur les prestations en attente de paiement a été l'occasion pour l'équipe de Christophe Eyi de rappeler les efforts consentis depuis 2023 dans le processus de paiement des pensions. À cet effet, 658 nouveaux bénéficiaires seront payés au premier trimestre 2024 à compter du 5 février prochain.
S'agissant des perspectives, des projets vont être poursuivis en 2024. Notamment l'élargissement et la bancarisation de la carte pension qui a déjà permis à près de 2 000 personnes de recevoir leur pension à date échue sans frais à travers un partenaire bancaire de la place. Il est également prévu une réelle évolution du paiement des grabataires et la mise en place de la curatelle. Ce système selon les principes juridiques déjà établi permettrait au bénéficiaire de désigner lui-même la personne en charge de sa prestation en raison de ses incapacités physiques avérées.
Rudy HOMBENET ANVINGUI
Libreville/Gabon