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Faits divers & Justice

Audience foraine de Fougamou : condamné pour avoir violenté son épouse

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Deux mois d’emprisonnement dont un avec sursis et 50 mille francs d’amende. C’est le verdict qui a sanctionné le premier dossier opposant le Ministère public et dame Aïcha Sacko contre son époux, Sacko Abdoulaye, Malien, la quarantaine, pour des faits de violences physiques et psychologiques. Deux délits prévus et punis par l’article 230 du nouveau Code pénal, qui met un accent particulier sur la protection de la femme et l'élimination des violences à elles faites. Les faits remontent à septembre dernier à Sindara, une bourgade où le couple était établi. Après 13 ans d’union, la situation s’est dégradée le 27 septembre dernier lorsque Sacko Abdoulaye a porté des coups à son épouse, en la traitant de sorcière. Sauf que celle-ci se plaignait des mauvaises conditions de vie. Toute chose que le Malien n’a pas reconnue, arguant plutôt que sa dulcinée ne l’écoutait plus depuis plusieurs mois.

 

Lors des débats contradictoires à la barre, Aicha Sacko a demandé le divorce. "Je n’en peux plus, qu’il me libère ", a-t-elle déclaré. Et le président de céans de lui demander : " l’aimez-vous encore ?" La réponse fut "non". L'homme, constant dans ses déclarations, a reconnu avoir battu sa femme pour mauvais comportement. Aussi, le tribunal n’a pas hésité à exhiber des photos de cette dernière avec un visage tuméfié. Autrement dit, des preuves irréfutables. Dans ses réquisitions, Roger Damel Nguema Ondo, le procureur de la République, n’a pas manqué de souligner que les faits sont graves et que la législation gabonaise a évolué. Notamment avec l’article 230 du 15 septembre et la loi 006/21, relativement au programme Gabon-Égalité entre l’homme et la femme en droit.

 

Le parquet a déclaré le mis en cause coupable des délits de violences physiques et psychologiques. Non sans exiger une peine de 8 mois dont 3 assorties de sursis et une amende de 300 mille francs. Mais le tribunal dirigé par Chris Léandre Ngouma Ondzounga n’a pas suivi ces réquisitions. Condamnant plutôt le Malien à 2 mois d’emprisonnement dont un avec sursis et 50 mille francs d'amende.

 

F.N

Fougamou/Gabon

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