L'instruction du dossier de l'ancien ministre du Tourisme, Pascal Ogowe Siffon, après avoir connu plusieurs rebondissements, est allée finalement plus vite qu'on ne l'attendait. Non sans être parasitée par des rumeurs et autres bruits de couloir à l'origine de ce que d'aucuns ont même considéré, à un moment, qu'il pourrait se tirer d'affaire. Surtout après l'avoir vu prendre part au dernier Conseil des ministres du 18 décembre 2025.
Mais c'était sans compter avec la lutte contre l'impunité relativement à la criminalité financière, entre autres, qui semble rythmer progressivement la gouvernance de la Ve République. D'autant que le membre du gouvernement qui ne caressait pas moins le rêve d'occuper son siège au Sénat , a été mis aux arrêts par les Officiers de police judiciaire (OPJ) à quelques encablures du palais du Bord-de mer. Juste après avoir remis au président de la République sa démission.
Au regard de ce qui précède, on est donc tenté de croire que le chef de l'Etat, par ailleurs chef du gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema, s'inscrit désormais dans une dynamique de tolérance zéro à l'égard de ceux qui constituent son premier cercle. Lequel principe consiste, de fait, à punir sévèrement les délinquants à la moindre infraction à la loi, et ce sans aucune circonstance atténuante. Comme ce fut le cas dans un passé récent. C'est dire que par les temps qui courent, les personnalités politiques ou administratives de premier plan ayant quelque chose à se reprocher en matière de malversations financières, pourraient bien avoir des raisons de ne plus dormir du sommeil du juste. D'autant plus que dans la Ve République qui prend effet avec l'installation des nouvelles institutions, la proximité avec le chef semble ne plus être un gage de protection.
À noter que le but de la politique de tolérance zéro expérimentée dans les années 1990 par le maire new-yorkais Rudy Guiliani consiste à exercer davantage de répression là où la prévention et la réhabilitation ont montré leurs limites. Ainsi, après Ogowe Siffon et compagnie, à qui le tour ?
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