80e Assemblée de l’Onu : la diplomatie gabonaise à l’heure des enjeux mondiaux

Le chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, est est à New York, où il va prendre part à la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Sous le thème "Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains", ces assises sont une opportunité pour le Gabon de réaffirmer son leadership sur la scène internationale et de porter les priorités nationales et continentales.

Aux côtés de ses pairs du continent, le président du Gabon, qui prendra la parole le jeudi 25 septembre prochain en matinée, sera particulièrement suivi. Pour cause, lors de ce rendez- vous mondial, le président de la République saisira cette occasion pour partager l’expérience, les leçons et enseignements appris de la réussite de la Transition politique au Gabon ; réinstaller au plus haut niveau le Gabon dans le concert des Nations, en déclinant les ambitions nouvelles de notre Ve République.

Le chef de l’État portera la voix des pays vulnérables face aux changements climatiques, en appelant à la mise en oeuvre effective de la justice climatique et au financement accru des initiatives de préservation des forêts tropicales, dont le Gabon est un acteur majeur. Il invitera l’Assemblée générale à soutenir les initiatives de diversification des financements pour le développement, en plaidant pour un allègement de la dette et des conditionnalités adaptées aux réalités des économies africaines. Conscient des défis mondiaux et de la nécessité pour le continent africain de faire entendre sa voix, il plaidera pour placer la réforme du Conseil de sécurité au coeur des débats, en exigeant une représentation permanente pour l’Afrique, conformément à la Déclaration d’Ezulwini.

Cette nouvelle prise de parole du chef de l’État à la tribune de l’Onu se déroulera dans un contexte de crises géopolitiques. Entre guerres (Ukraine-Russie, Israël-Palestine, etc.), changements d'alliances, Brice Clotaire Oligui Nguema devra appeler les dirigeants du monde à réaffirmer le rôle central de l’Onu face au G20 et aux blocs régionaux.

Outre la question du multilatéralisme, cette session ouvrira les discussions sur les réformes institutionnelles. Notamment la volonté pour l’Afrique de disposer d’un siège permanent au Conseil de sécurité de l’Onu. Sans oublier la modernisation des processus de financement. S’agissant de l’Agenda 2030, les diplomates vont s’accorder sur le maintien ou non de ce calendrier, car seulement 15 % des Objectifs de développement (ODD) ont été atteints en 2024.

En pleine crise climatique, les chefs d'État présents à ces travaux vont examiner l’état d'évolution de l’Accord de Paris et du Cadre mondial pour la biodiversité et les attentes sur le Fonds "Pertes et Préjudices".