Consommée dans de nombreux ménages au Gabon, la banane ainsi que d'autres produits vivriers importés du Cameroun fait l'objet de plaintes ces derniers temps.
Nombreux parmi les consommateurs remettent en cause la qualité et les moyens de conditionnement de ces denrées alimentaires utilisés par ceux qui les commercialisent sur les différents marchés de la capitale, la banane plantain notamment.
En effet, ces commerçants sont accusés, à tort ou à raison, de pratiquer des méthodes malsaines qui rendraient ce fruit nocif à la santé, en forçant notamment sa maturation et son mûrissement par des procédés chimiques.
"Au départ, ceux qui cultivent la banane utilisent des produits dopants qui entraînent une certaine précocité de récolte des régimes. Cette banane ne mûrit pas normalement. Or, sachant que la plupart des clients préfèrent acheter la banane plantain lorsqu'elle est mûre ou commence à mûrir, les vendeuses se sentent obligées de l'étouffer dans des sachets pour qu'elle mûrisse rapidement, au bout de deux jours", explique Au- phélie, cultivatrice.
C'est cette stratégie que la plupart des commerçantes s'approvisionnant au Cameroun adopteraient pour satisfaire la clientèle. Elles ont compris qu'en payant la banane à moitié mûre depuis le pays de Biya pour venir l'écouler sur les marchés de Libreville, elles sont perdantes, tant il est difficile que celle-ci arrive en bon état.
Tine, elle-même grande commerçante de banane au marché éponyme du PK 8, affirme que lorsqu'elle et ses collègues reviennent du Cameroun avec de la banane verte, elles la mettent effectivement dans des sachets "pour qu'elle mûrisse avec la chaleur deux jours après". Sauf que ce plantain, estiment certains consommateurs approchés, "n'est pas sucré et ne met pas du temps pour pourrir après mûrissement"
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Charly NYAMANGOY BOTOUNOU
Libreville/Gabon
Glenn ALLOGO
