Le cas BLA réglé par la loi

Le cas BLA réglé par la loi

Au cours d'une session criminelle spéciale qui vient de se tenir devant la Cour d’appel judiciaire de Libreville, chacun y est allé de son commentaire. Notamment lors de la dernière affaire impliquant Brice Laccruche Alihanga en lien avec le détournement présumé de fonds publics.

Non pas du fait de la qualité de l’accusé, mais en raison de son état de santé préoccupant. Affaibli par un cancer du côlon, l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba n’a pu comparaître devant la Cour criminelle spécialisée pour cette affaire impliquant aussi le Béninois Gérard Fanou, son homme à tout faire. Car, la veille, il avait été transporté d’urgence à l’hôpital militaire d’Akanda. Avant d’être évacué vers la France à bord d'un avion médicalisé, grâce à l’intervention du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Le jour de l’audience, le Ministère public, l’Agence judiciaire de l’État, la Cour criminelle et les avocats du prévenu étaient bien présents. Après avoir constaté son absence, la juridiction précitée a décidé de commettre une équipe afin de s’assurer que sieur Laccruche Alihanga était bien en situation d’internement et s’il était apte ou non à répondre aux questions.

Cette décision avait d’ailleurs été très mal perçue par une partie de l'opinion, au point d’inonder la toile de publications exprimant son indignation. Oubliant que la justice ne se fait pas avec des émotions ou en se contentant de regarder. Mais qu’il faut des éléments dans le dossier prouvant qu’un prévenu, quel qu’il soit, ne peut se présenter à la barre en raison de son état de santé. Donc un cas de force majeure.

Il ne s’agissait pas d’un acharnement, car la loi a prévu cela. En effet, selon l’article 314 du Code de procédure pénale, " si l’accusé ne peut, en raison de son état de santé, comparaître devant la Cour criminelle, celle-ci ordonne, par décision spéciale et motivée, que ledit accusé, éventuellement assisté de son conseil, sera entendu au sein d’un établissement sanitaire par un magistrat commis à cet effet accompagné d’un greffier. "

Au demeurant, faisant preuve d’humanité, la justice a pris la décision d’ajourner sine die ce dossier. Jusqu’à ce que, peut- être, l’accusé puisse se rétablir un jour et répondre des faits à lui reprochés.

Aussi, est-il question de se conformer aux dispositions de l’article 245 du Code de procédure pénale, qui stipule que " les débats, une fois entamés, ne peuvent être interrompus. Ils doivent continuer jusqu’à ce qu’il soit prononcé l’arrêt de la Cour criminelle."

 

G.R.M

Libreville/Gabon

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