![Vaccination : entre déclin pré-covid et relance post-pandémie Vaccination : entre déclin pré-covid et relance post-pandémie](https://www.union.sonapresse.com/sites/default/files/lunion-enquetes_et_reportages-vaccination-gabon.jpg)
SMI de Louis. Il est à peine 7 heures du matin. Mais déjà des mères, assises sur les bancs, leurs bébés dans les bras. Elles sont là pour le suivi de vaccination dont bénéficient leurs enfants jusqu'à l'âge de 11 mois.
Stacy, accompagnée de son bébé de 9 mois, Kea, attend pour ses doses de vaccin contre la fièvre jaune et la rougeole. " Ce sont des vaccins obligatoires. Un enfant vacciné contre la rougeole ne contracte pas la maladie comme celui qui ne l'a pas reçu ", croit-elle savoir.
Cette conviction justifie sa présence au centre de santé. Rolande est également là avec son fils Isaac, 9 mois, pour les mêmes vaccins. Dans quelques mois, Isaac ne sera plus éligible au PEV. Rolande continuera-telle à suivre le programme ? Elle assure que oui.
Kendra, avec un nourrisson d'un mois et demi (6 semaines) qui tète goulûment son sein, est à sa première visite à la SMI. Bien que ce ne soit pas son premier vaccin, elle montre un engagement clair. Les mères semblent donc assidues. "Elles suivent", comme on dit dans le jargon local.
Cette assiduité était déjà visible avant le Covid, malgré une couverture vaccinale de seulement 63 %, loin des 90 % idéals.
" Le Gabon avait déjà un problème que le Covid a contribué à accentuer ", reconnaît le Dr Ulrick Bivigou, épidémiologiste et directeur du Programme élargi de vaccination (PEV). "Le confinement, l'accès difficile aux structures de soins et la distanciation sociale ont aggravé la situation".
Pourquoi les indicateurs vaccinaux étaient-ils déjà mauvais avant la pandémie ? En tant que pays à revenu intermédiaire tranche supérieure, le Gabon doit financer plus de 95 % de ses activités de vaccination.
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Line R. ALOMO
Libreville/Gabon