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Société & Culture

Wenceslas Yaba : “Nous avons redonné la fertilité à 22 femmes”

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Comptant six centres médico-psychologiques à Libreville, Port-Gentil, Oyem, Mouila, Franceville et Moanda, le Samu social gabonais (SSG) vient de célébrer son 5e anniversaire avec plus d'un million de patients ayant bénéficié gratuitement de ses soins. Le coordonnateur de la structure, Dr Wenceslas Yaba, dressait dans un entretien le bilan de ces cinq années d'activité et annonçait la mise en service d'un scanner entièrement gratuit.

 

Durant ces cinq années de fonctionnement, cet appareil a, d'après le coordonnateur de cette structure contribué à l'amélioration des conditions de vies de plus d'un million de personnes sur le territoire national. Plusieurs spécialités ont été très sollicités durant ces années. " D’abord la médecine générale et l’ophtalmologie. Le SSG depuis seulement 11 ou 12 mois est la structure en Afrique centrale qui a opéré le plus de cataractes. 1 500 cataractes ont été opérées au SSG dans le cadre du programme humanitaire social " De l’obscurité à la lumière ". Une cataracte opérée à l’étranger coûte en moyenne 8 millions de francs CFA. Ce qui veut dire que l’État gabonais ou les Gabonais lambda auraient dû payer 13 milliards. Soignés gratuitement, opérés gratuitement avec des bilans biologiques inclus. Tout était gratuit” a expliqué M. Yaba.

 

La gynécologie n'était pas en reste . “Quel bonheur que de redonner la fertilité à 22 femmes qui étaient stériles. Ceci a été rendu possible grâce au programme de la stérilité et de la fécondité. On a fait des hystérosalpingographies pour déboucher les trompes des femmes” s'est-il réjoui. Pour lui, cet exploit a été rendu possible grâce aux 1000 échographies effectuées par jour pour 75 000 consultations en gynéco dans l’année sur toute l’étendue du territoire national”. Ce qui l'illustration du besoin qui existe dans les zones où faire une échographie relève du miracle. “Dans près de 80 % des localités, les femmes devinent le sexe de leurs enfants parce que n’ayant aucun service de soin à leur portée” a t-il regretté.

 

S'il est vrai que le SSG a laissé son empreinte dans les quatre coins du Gabon, il reste encore des chantiers que les équipes du Yaba souhaitent achever. “Nous avons besoin de plus d’accompagnement dont des véhicules pour continuer nos caravanes à l’intérieur du pays. On pourrait ouvrir les SSG de Tchibanga, Makokou, Koula-Moutou et de Lambaréné” a souhaité le médecin épidémiologiste.

 

R.H.A

Libreville/Gabon

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