"Mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles n’est pas seulement une question de justice. C’est un impératif pour construire des sociétés plus justes et inclusives," a déclaré Arlette Mvondo, représentante résidente d’ONU Femmes au Sénégal, en conclusion du forum des médias organisé par le Remapsen grâce au soutien du Fonds français Muskoka et d’ONU Femmes.
Durant trois jours d’échanges intenses, les participants, journalistes venus de 28 pays d’Afrique, ont exploré des thématiques fondamentales, telles que les inégalités hommes-femmes, les normes sociales discriminatoires et les mécanismes de lutte contre les violences basées sur le genre. L’événement a réuni des figures emblématiques, notamment des leaders traditionnels et religieux, pour réaffirmer l’urgence d’un changement sociétal en profondeur.
"Les médias sont les gardiens de l’information, la voix des sans-voix et le pont entre les communautés et les décideurs,” a-t-elle souligné, insistant sur la responsabilité des journalistes dans la transformation des normes sociales et la sensibilisation du public. Ce forum a également été une opportunité d’engagement pour les médias, les appelant à amplifier les voix des femmes et des filles victimes de violences.
Mme Mvondo a salué la reconnaissance du travail journalistique au travers de distinctions ou Awards du Remapsen, avec une majorité de femmes parmi les lauréats : "Pour une fois, je ne veux pas de parité, mais la majorité ! Félicitations, mesdames," s’est-elle adressée aux lauréates.
Elle a aussi interpellé les gouvernements sur l’urgence d’augmenter les budgets nationaux pour la prévention et la prise en charge des violences basées sur le genre. Ce forum marque donc le début d’une collaboration renforcée entre ONU Femmes et le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen) pour l’éradication des violences basées sur le genre.
Et d’inviter les journalistes du continent, à devenir les “acteurs du changement” en portant haut les messages du forum. "Le chemin est encore long, mais ensemble, nous pouvons transformer la société pour les femmes et les filles d’Afrique," a-t-elle conclu.