Depuis le 1er décembre, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida, le Programme national de lutte contre les IST/VIH-Sida (PNLIST) mène une campagne d’envergure nationale sous le thème : "Suivons le chemin du droit, car protéger sa santé, c’est protéger ses droits". Une caravane qui va de site en site et combine dépistages, consultations médicales et distribution gratuite d’antirétroviraux.
Vendredi, à l’étape d'Owendo Container Terminal (OCT), le Dr Raïssa Okouyi, directrice du PNLIST, a jeté un regard dans le rétroviseur. "À mi-parcours, le bilan est encourageant : près de 300 dépistages réalisés par site, avec 6 cas positifs identifiés en moyenne." Et le Dr Okouyi de se féliciter de ces résultats, estimant que le dépistage est la porte d’entrée pour une prise en charge efficace. "Nos efforts visent à rapprocher les services des populations, qu’il s’agisse des quartiers ou des entreprises."
La campagne a déjà couvert, depuis le 1er décembre, des sites stratégiques comme le marché d’Akébé et de Nzeng-Ayong. Et, hier, elle s’est arrêtée au Owendo Container Terminal (OCT). Un arrêt qui a permis, en collaboration avec la direction de l’entreprise, de sensibiliser, dépister et partager des préservatifs auxs employés, leurs familles et les communautés voisines.
"Un personnel en bonne santé, c’est aussi une entreprise plus forte. C’est pourquoi des initiatives comme celles de l’OCT méritent d’être saluées," a souligné le Dr Okouyi, appuyée par Laurent Goutard, DG de l'OCT.
À travers cette démarche de proximité, les équipes de santé s’attaquent aussi aux stigmates liés au VIH/Sida. "Nous ne faisons pas que dépister, nous traitons immédiatement les cas positifs. C’est une question de droits et de dignité humaine," insiste la directrice du PNLIST.
Avec trois sites restants à Libreville, dont le marché de Dragage où la caravane fera escale ce samedi, le message reste clair : "Ensemble, continuons la lutte pour garantir des soins accessibles à tous." Cette campagne, qui s’étend aux neuf provinces du pays, rappelle que le combat contre le VIH/Sida est une responsabilité collective.