Depuis plusieurs années, le cimetière municipal situé derrière Gabon Télécom est dans un état déplorable, en grande partie à cause des fleurs artificielles utilisées lors des inhumations et des cérémonies. Cette situation a suscité l'indignation du général Rizogo Rousselot, qui a récemment émis un communiqué afin de sensibiliser la population. « Il est impératif d'apporter uniquement des fleurs naturelles lors des cérémonies », a-t-il déclaré, soulignant que cette initiative vise à favoriser la végétalisation des sépultures et à améliorer la gestion des déchets.
Cette nouvelle directive, qui ne concerne pour l’instant que le cimetière derrière Gabon Télécom, devrait s’étendre dans les mois à venir aux autres cimetières municipaux de la ville. Le général Rousselot espère que cette mesure contribuera à redonner éclat et dignité aux lieux de mémoire.
Cependant, cette décision ne fait pas l'unanimité. Antoinette Bignoumba, une citoyenne, exprime ses préoccupations : « Un seul bouquet de fleurs naturelles contenant trois ou quatre fleurs peut coûter jusqu’à 10 000 FCFA. Pour honorer dignement les tombes de nos défunts, il nous en faudrait une cinquantaine et plus. Cela représente un coût considérable, et sans parler des risques de vol, comme avec les fleurs artificielles qui sont souvent dérobées après les funérailles pour être revendues. »
Le timing de cette annonce coïncide avec la fête de la Toussaint, célébrée chaque année le 1er novembre. Ce jour-là, de nombreux citoyens nettoient et embellissent les tombes de leurs proches disparus, les transformant en sanctuaires de mémoire. Cette tradition, bien ancrée dans les mœurs, pourrait être bouleversée par la nouvelle directive.
La municipalité devra donc trouver un équilibre entre la préservation de l’environnement et le respect des traditions locales, tout en prenant en compte les préoccupations des familles. L'initiative du général Rizogo Rousselot soulève des questions cruciales sur la gestion des espaces de mémoire et l'impact des choix écologiques sur les pratiques culturelles.