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Faits divers & Justice

Trafic d'or à Abanga-Bigné : le nouvel eldorado aux mains des expatriés

Un groupe de jeunes orpailleurs

Un groupe de jeunes orpailleurs © DR

Dans le département d'Abanga-Bigné, province du Moyen-Ogooué, une réalité troublante émerge : celle de Gabonais devenant des spectateurs de leur propre richesse aurifère. La semaine dernière, une enquête menée par un syndicat de lutte contre l'exploitation illégale a mis en lumière l'implantation de centaines de campements clandestins d'orpailleurs, principalement d'origine camerounaise, malienne et burkinabé. Dans ce contexte, les Gabonais semblent complètement absents du tableau, laissant place à une occupation étrangère de ce secteur vital.

Sur le site de Mbania, la présence des agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) n'a pas suffi à dissuader ces orpailleurs illégaux, qui continuent d'opérer en toute impunité. Ironiquement, beaucoup des "patrons" de ces opérations illégales auraient été établis grâce à des autochtones ayant détecté la présence de filons d'or. Cette situation soulève des questions sur la gestion des ressources et la protection des intérêts nationaux.

Les conséquences sont d'autant plus préoccupantes que cette exploitation artisanale échappe complètement aux recettes fiscales de l'État. Les orpailleurs eux-mêmes confirment que le produit de leur travail est exporté vers leurs pays d'origine depuis plusieurs mois, privant ainsi le Gabon des bénéfices potentiels de cette activité lucrative. Ce constat irrite de nombreux Gabonais, qui regardent avec frustration ce petit eldorado de Mbania, désormais sous contrôle étranger.

Face à cette marginalisation, les nationaux appellent les pouvoirs publics, et en particulier le ministère des Mines, à agir pour inverser la tendance. La crainte d'une montée des tensions sociales est palpable, alors que la colère grandit parmi ceux qui se sentent spoliés de leur propre terre.

Il est utile de rappeler que la convoitise pour l'or a déjà conduit à des tragédies, comme celle de 2014 à Ndjolé, où deux agents d'une société minière ont perdu la vie. Les souvenirs de cette violence rappellent l'urgence d'une régulation stricte et d'une protection des Gabonais dans ce secteur.

Une question se pose donc : jusqu'à quand les Gabonais resteront-ils des parias dans l'exploitation de leur propre richesse aurifère ?
 

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