Il y a quelques semaines, les habitants des zones de Nzeng-Ayong et assimilés ont rencontré des difficultés pour rallier leurs lieux de travail via les véhicules de transport à usage de clando. En cause, une grève de contestation se déroulant tous les lundis matin jusqu'à 13 heures, motivée par une taxe de chargement de 100 ou 200 francs CFA, selon la catégorie de véhicule. Cette situation a provoqué des désagréments pour de nombreux usagers, accentuant les tensions au sein du secteur des transports.
Récemment, la coalition des syndicats du secteur des transports et des activités connexes du Gabon a suspendu cette pause de contestation. Raison invoquée : l’ouverture du dialogue entre la délégation spéciale chargée des transports et les partenaires sociaux. Toutefois, cette accalmie n’a pas fait l’unanimité. Narcys Tsamalax Okoue, président du Syndicat autonome des transporteurs terrestres du Gabon (Satteg) et porte-parole de la coalition, a révélé que Robert Menié, président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Sylteg), s'oppose à cette décision. Menié inciterait ses adhérents à poursuivre la contestation, refusant de suivre la voie du dialogue.
Face à cette divergence, Tsamalax Okoue et d’autres responsables syndicaux ont tenu un point de presse pour annoncer leur désolidarisation du mouvement initié par Menié. Ils ont confirmé l'exclusion de ce dernier de la coalition, lui reprochant de vouloir aggraver une situation sur le point de se résoudre.
Une autre accusation pèse sur Menié : en tant que collecteur de la taxe de chargement, il ne l’aurait pas reversée au Trésor municipal, accumulant une dette de 13 millions de francs CFA envers la mairie de Libreville. Les membres de la coalition dénoncent une tentative de Menié d'utiliser les revendications des transporteurs pour régler ses propres comptes avec la municipalité. "Nous refusons d’être impliqués dans un problème qui concerne uniquement Robert Menié", affirment-ils.
Narcys Tsamalax Okoue a donc appelé tous les transporteurs du secteur suburbain, en particulier ceux des clandos peints en jaune, à la vigilance, leur demandant de reprendre leurs activités sereinement et de s'acquitter des taxes dues. "Nous ne reconnaissons plus le camarade Robert Menié comme membre de la coalition", a-t-il conclu, illustrant ainsi la fracture qui persiste dans le secteur des transports gabonais.
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