La journée de mardi 1er octobre a été cauchemardesque pour notre collaborateur C.B. Tant il s'est retrouvé mêlé par la Direction de la sûreté urbaine (DSU), une unité des Forces de police nationale (FPN) - à sa plus grande surprise -, à une affaire de téléphone volé lors d'un braquage au mois d'août dernier sur la Nationale 1.
La victime de l'agresseur, une dame détenant par-devers elle le reçu d'achat et le carton d'emballage du téléphone volé, a déposé plainte à l'unité de police, qui a alors ouvert une enquête en vue de rattraper le ou les auteurs de cet acte criminel.
Pour mener à bien leur enquête, les fins limiers de la police ont mené leurs investigations à partir du numéro de série du téléphone, inscrit sur le carton. C'est cette référence qui leur a permis d'identifier le numéro de téléphone de l'utilisateur de l'appareil volé. Par la suite, en ayant recours à la technicité et à la logistique d'une maison de téléphonie mobile, les enquêteurs ont identifié C.B, avec un portable dont le numéro Imei correspond exactement à celui de la série marquée sur l'emballage de l'appareil recherché.
Voilà qu'un bon matin, alors qu'il se rend tranquillement à son lieu de travail, C.B, victime collatérale, reçoit un appel téléphonique. À l'autre bout du fil, une voix masculine se présente comme un agent de Police judiciaire (PJ). Ce dernier lui signifie que le téléphone portable qu'il détient est un appareil "volé lors d'un braquage". Puis d'un ton sec lui ordonne : "vous êtes tenu de vous présenter à nos services au Komo, pour que je vous le démontre". Il n'en revient pas. "Un téléphone volé ! s'exclame C.B, avant de renchérir : "Monsieur, ce téléphone, je l'ai acheté dans une boutique de vente de téléphones portables. Il est impossible qu'il soit un appareil volé..."
Au même moment, le jeune homme qui n'est pas très certain que son interlocuteur soit bel et bien un flic, en raison notamment des réseaux d'arnaqueurs qui écument les réseaux sociaux et l'univers de la téléphonie mobile, exige à ce dernier une convocation en bonne et due forme pour tirer cette affaire au clair.
Quelques jours après, une convocation lui est effectivement envoyée. Il défère à celle-ci. "Monsieur, on vous a envoyé une convocation pour faire la démonstration que le téléphone que vous utilisez en ce moment n'est pas le vôtre. Il appartient à une dame qui a été victime d'un braquage sur la route nationale, au niveau du PK 19", explique l'enquêteur sans prendre de gants.
Aussitôt dit, le policier s'empare de l'outil de communication de C.B. et lui montre, à partir d'une petite opération en rentrant dans la mémoire, que le numéro de série mentionné sur le carton d'emballage du téléphone volé correspond effectivement au numéro Imei du portable que détient C.B.
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