Aller au contenu principal
Politique

Session du conseil municipal : Eugène Mba, c'est bien fini !

Image1413

Investi hier par son parti, le PDG,ultramajoritaire au Conseil municipal, Christine Mba Ntoutoume a toutes les chances d'en prendre la tête à l'issue des assises d'aujourd'hui, et devenir ainsi la deuxième femme maire de Libreville après Rose Christiane Ossouka Raponda, actuelle Première ministre.

CONFORMÉMENT aux résolutions de la session du conseil municipal du jeudi 17 juin 2021, c'est aujourd'hui que l'on saura davantage sur la présidence du conseil municipal de Libreville. Il avait été donné un mois au maire Eugène Mba, démissionnaire de ce poste, pour en assurer l'intérim.

"En date du 26 mai 202, le maire de la commune de Libreville m'a notifié sa décision de démissionner de la présidence du conseil municipal de la dite commune, dont j'ai accusé réception, en application des dispositions de l'article 95 de la loi organique n°001/2014 du 15 juin 2015 relative à la décentralisation", avait déclaré Mme Marie-Françoise Dikoumba, gouverneure de la province de l'Estuaire.

En effet, dans une correspondance du 26 mai 2021 au gouverneur de l'Estuaire, Eugène Mba avait annoncé qu'il démissionnait de son poste de maire central de Libreville qu'il occupait depuis son élection le 29 décembre 2020. Le conseil municipal du 17 juin dernier avait donc acté cette décision d'Eugène Mba et ce d'autant que, comme l'avait fait remarquer Mme la gouverneure Marie-Françoise Dikoumba, "force est de constater que l'arrêté n°000025/MI/PES/CAB.G du 1er juin 2021 n'a fait l'objet d'aucun recours de la part du démissionnaire ni gracieux, ni hiérarchique, encore moins juridictionnel devant le Juge administratif".

Cet arrêté avait été suscité, dira Marie-Françoise Dikoumba, par le fait que, comme le veut l'usage, la lettre du maire démissionnaire ne contenait pas la convocation d'une session ordinaire avec date, heure précise et lieu indiqué. Mais la démission du maire étant constatée, "ce dernier assurera désormais l'expédition des affaires courantes jusqu'à l'élection de son successeur", avait ajouté Marie-Françoise Dikoumba.

Au cours de ces assises du dernier conseil municipal, le maire démissionnaire avait synthétisé les raisons de son acte en expliquant que "un peu plus de 5 mois après ma prise de fonction, les aléas de la vie politique et les évènements particuliers qui ont émaillé l'activité municipale ces derniers temps me conduisent aujourd'hui à vous présenter ma démission du poste de président du conseil municipal de la commune de Libreville et de maire de ladite commune". Et de poursuivre : "Cette décision était motivée par le légitime souci de préserver la sérénité au sein de notre institution et de maintenir la cohésion et la bonne entente au sein de ma famille politique, le PDG."

La démission d'Eugène Mba était intervenue dans un contexte de suspicion d'un détournement de fonds. L'on parlait d'une distraction de près de 338 millions de francs. De fait, l'Hôtel de vVille, par une sortie relative à cette affaire, avait tenté de rétablir la vérité en expliquant qu'il s'agissait de mandats établis afin de permettre à la société adjudicataire des travaux de curage de caniveaux et traitement des bassins versants de Libreville de disposer des garanties quant au paiement des chantiers, et qu'en réalité aucune somme n'était sortie des caisses municipales.

Mais sur quoi déboucheront les travaux de ce jour ? Les conseillers municipaux dont une frange a saisi le Juge administratif pour dénoncer la procédure de démission, tenteront-ils de le maintenir en poste ? Ou un autre conseiller municipal lui succédera-t-il ? C'est cette seconde hypothèse qui semble prospérer au sein de la majorité des conseillers dont on sait qu'ils sont issus du Parti démocratique gabonais (PDG) comme le maire démissionnaire.

Et ce qui est plutôt constant est que les tractations en coulisses ont été menées dans ce sens afin qu'un autre conseiller municipal succède à Eugène Mba. Il devrait s'agir d'une femme disposant d'une expérience dans l'administration municipale, en l'occurrence Christine Mba Ntoutoum, actuelle 2e adjoint au maire du 4e arrondissement, investi par son parti, le PDG. Elle deviendrait ainsi la deuxième femme président du conseil municipal de Libreville après Rose Christiane Ossouka Raponda, actuelle Première ministre.



ENA



Retrouvez l'intégralité de cet article dans la version numérique complète

Retournez à la rubrique Gabon politique

random pub

Petites Annonces L'Union
Réalisez votre PressBook
Super Efficace 5e Annee
Logo