Sauf à vouloir jouer les soldats têtus et détourner le problème, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et son actionnaire principal l’État devraient, à la lumière des derniers événements, reconnaître leur incapacité à alimenter en eau et en électricité, de façon pérenne, les ménages, les entreprises et les institutions de la République.
Car en l’espace d’un mois, l’entreprise censée assurer la gestion de l’eau et l’électricité dans notre pays a étalé au grand jour son impuissance devant les difficultés auxquelles elle est confrontée. À la suite de l’épisode Aggreko, partenaire stratégique de la SEEG, qui réclamait le paiement d’une ardoise de 15 milliards de FCFA, réglée depuis, l’on assiste ces derniers jours à une faible production d’électricité qui se traduit par des délestages à répétition. Pis, la SEEG continue de subir les effets de la négligence des autorités qui, ces dernières années, n’ont plus construit de barrages hydroélectriques dans la région de l'Estuaire. Une situation que déplore de plus en plus les internautes.
Lesquels ne comprennent pas le silence sur cette question. " Quelle honte pour le Gabon d'avoir une telle société. On est comme dans un pays du Tiersmonde monde sans courant et sans eau. A Oyem, toute une ville est pénalisée à cause du carburant. Non mais quelle honte nationale ", s’est plaint l'un d'entre eux. Si la SEEG a annoncé un planning de délestage lui permettant de mieux desservir les ménages, les populations dénoncent le non-respect de ce chronogramme.
Hans NDONG MEBALE
Libreville/Gabon