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Économie

SEEG : des problèmes vieux comme le monde

SEEG : des problèmes vieux comme le monde

Les difficultés de la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) seraient-elles imputables aux nombreuses créances non collectées ? A l'insuffisance des investissements dans les outils de production ? À ses propres dettes, tous simplement ? Les réponses à ces interrogations semblent connues à tous les niveaux. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les problèmes de la dame aux tresses ne datent pas d'aujourd'hui. Il est donc presque injurieux que l'on donne l'impression d'en être surpris, dans la mesure où c'est depuis longtemps que l'on présente la SEEG comme une entreprise en péril, avec une situation financière chaotique dénoncée depuis 1987.

Alors directeur général de cette entité, François Ombanda reconnaissait, à la fin 1992, des pertes de plus de 40 milliards de FCFA. La sonnette d'alarme avait d'ailleurs été tirée lors du conseil d'administration tenu le 18 décembre de cette année là, avec des perspectives qui laissaient apparaître, à très court terme, que " la société n'était pas en mesure de faire face à ses obligations, l'impasse de trésorerie atteignant 9 milliards de FCFA ". C'est ainsi qu'à l'époque, sa dette aux fournisseurs se chiffrait à 8 milliards de FCFA. Du point de vue purement technique, l'on évoquait également le déficit hydrologique dans la vallée de la Mbei pour permettre la continuité de l'approvisionnement en électricité d'une ville de Libreville qui n'a cessé de s'agrandir et de voir le nombre d'abonnés augmenter.

En se remémorant tous ces faits, il est évident que l'on n'a pas suffisamment tout mis en oeuvre pour se prémunir contre ces risques annoncés. Pourtant, les administrateurs et les gouvernants de l'époque avaient compris l'urgence d'engager des investissements visant à s'éviter une crise comme celle qui est vécue aujourd'hui.

Que faire maintenant ? Autant dire que la nouvelle administration provisoire est sous pression, en considérant qu'en plus de sauver le mammouth en danger du fait de la persistance des difficultés, les attentes de la clientèle doivent également demeurer sa priorité. Lors de la récente communication sur la situation de la SEEG, le CTRI a indiqué clairement ce qu'il attend de l'administration provisoire. Entre autres, la renégociation de la dette de l’entreprise, la digitalisation et la sécurisation du système informatique, la création d’une direction de la sécurité et de la lutte contre la fraude et le lancement de l’opération "Un Gabonais, un compteur". Au final, il s'agira de disposer d'importantes quantités d'eau et d'une énergie abondante à mettre à la disposition de la clientèle.

 

G.R.M

Libreville/Gabon

 

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