La triste réalité de la santé mentale au Gabon est mise en lumière par l'association Action novatrice pour le développement et l'assistance sociale (Andass). Alors que plus de 140 malades mentaux errent dans les rues de Libreville, le pays ne dispose que d'un seul centre psychiatrique, laissant de nombreux individus vulnérables sans aide ni espoir.
Dans le cadre de la deuxième édition du "mois de la santé mentale", Andass a récemment entrepris une campagne de sensibilisation visant à informer la population sur les troubles psychiques tels que la folie, l'anxiété, le stress et la dépression. "Notre descente sur le terrain a pour but d'alerter sur les signes des maladies mentales, de sensibiliser les familles sur leur responsabilité", déclare Yoleine Lachambou, présidente de l'Andass. Cette initiative vise à éveiller les consciences et à encourager un dialogue autour de cette problématique souvent ignorée.
L'absence de structures de réinsertion et de suivi pour les personnes touchées par des troubles mentaux accentue la situation. Beaucoup de malades se retrouvent livrés à eux-mêmes, errant dans les rues, tandis que d'autres sont enchaînés par des familles désemparées.
Le manque de services adéquats de prise en charge est alarmant et nécessite une réponse rapide des autorités. Andass appelle les décideurs à agir pour améliorer la prise en charge des malades mentaux et créer des structures adaptées à leurs besoins. La santé mentale ne peut plus être un sujet tabou au Gabon.
L'accompagnement des malades implique non seulement les familles, mais aussi une mobilisation des autorités pour garantir une prise en charge efficace. Le phénomène de l'errance des malades mentaux à Libreville est un appel à l'action, un besoin urgent d'initiatives concrètes pour rétablir la dignité de ces personnes et leur offrir une vie meilleure.
Il est temps d'agir, de briser le silence et de donner aux malades mentaux l'attention qu'ils méritent. La santé mentale est une question de santé publique qui touche chacun d'entre nous.