Santé au Gabon : le sourire, oublié ?

Les patients, en plus de faire face à un accueil parfois glacial, doivent composer avec des assiettes peu engageantes. La nourriture servie est souvent de mauvaise qualité, ce qui pousse bon nombre d'entre eux à demander à leurs proches de leur apporter des repas faits maison. Toutefois, sans connaissances diététiques, ces derniers risquent de porter atteinte à la santé des malades en leur fournissant des aliments inappropriés. Dans un contexte où l'alimentation en milieu hospitalier devrait être considérée comme un soin à part entière, il est alarmant de constater que cette dimension est largement négligée.

De plus, alors que certaines structures sont présentées comme étant à la pointe de la technologie, il devient fréquent que les patients soient orientés vers des laboratoires extérieurs pour réaliser des examens. Ce phénomène soulève des interrogations sur la qualité des soins en milieu public et laisse planer des soupçons de collusion avec des cliniques et laboratoires privés. Les patients se retrouvant souvent à devoir assumer la recherche de médicaments et de consommables, une tâche qui devrait incomber aux établissements de santé. Une longue liste de produits est remise aux proches, qui doivent parcourir les pharmacies, risquant de ne pas trouver l'intégralité des éléments nécessaires à un traitement complet.

Face à cette réalité, le gouvernement ne peut plus se contenter de communiquer sur des avancées supposées. Il est urgent de prendre conscience des véritables défis qui minent le système de santé public. Les ateliers de réflexion sur ces problématiques doivent devenir une priorité, car la santé des Gabonais ne peut pas être sacrifiée sur l'autel d'une gestion déficiente. Il est temps d'agir, pour redonner au sourire toute sa place dans les couloirs des hôpitaux du Gabon.