Depuis ce lundi matin, les magistrats et autres juges ont repris le chemin des cours et tribunaux du Gabon. Ce, après l'audience solennelle de rentrée judiciaire à laquelle a assisté le président de la République, par ailleurs président du Conseil supérieur de la magistrature, Ali Bongo Ondimba en présence du chef de l'État, par ailleurs président du Conseil supérieur de la magistrature, Ali Bongo Ondimba, de la Première ministre, Rose-Christiane Ossouka Raponda, des présidents des institutions constitutionnelles, du corps diplomatique et de quelques invités.
Une cérémonie précédée de l'installation du Premier président du Conseil d'État, Jean-Paul Komanda, et celle de la Commissaire générale à la loi de la même juridiction, Anita Edwige Mebiame-Koumbi Guiyedi.
Rappelant l'article 67 de la Constitution qui dispose que "la justice est rendue au nom du peuple gabonais par la Cour constitutionnelle, les juridictions de l'ordre judiciaire, les juridictions de l'ordre financier, la Haute Cour de Justice et les autres juridictions d'exception", Mme Koumbi Guiyedi a martelé : "Le juge ne tient pas sa légitimité d'une élection mais du peuple souverain". Cette dernière de renchérir : "L'indépendance n'est pas un privilège pour le juge mais un devoir envers lui-même et le peuple. C'est pourquoi, rendue au nom du peuple gabonais, la justice ne saurait se soustraire aux exigences de recevabilité propres à toute démocratie, car elle doit garantir au quotidien les libertés individuelles, les libertés publiques et l'État de droit tel que conféré par le peuple de qui elle tire son pouvoir".
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon