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Politique

Renouvellement du bureau du CGE: violation du code électoral ?

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Décidément le processus de renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) est tout sauf une sinécure. Hier, contre tout attente, ce chantier a connu quelques perturbations. Pierre-Claver Maganga Moussavou du Parti social-démocrate (PSD), Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi et Jean-Valentin Leyama de "Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa construction" (RÉAGIR), après un aparté avec le ministre d'État en charge de l'Intérieur, Lambert-Noël Matha, n'ont pas assisté à la cérémonie d'installation. Arguant leur intention de consulter au préalable leur base avant une quelconque décision face à l'actuel blocage.

 

Pour rappel, l'ultimatum accordé à l'opposition n'a pas permis à cette famille de s'accorder sur les listes consensuelles. D'où la multiplicité des listes déposées. Conséquence : le membre du gouvernement a procédé à la nomination des membres de l'opposition devant constituer le Comité ad hoc et le Collège spécial respectivement chargé d'étudier les dossiers de candidature et d'élire, entre autres, le président du bureau du CGE. Ce qui a donc provoqué l'ire de cette famille politique. "En choisissant de désigner les représentants de l'opposition, le ministre de l'Intérieur viole le Code électoral et se rend coupable d'un excès de pouvoir.

 

Si Monsieur Matha voulait manifester son opposition à la volonté exprimée par le chef de l'État de parvenir à la tenue d'élections apaisées en 2023, il ne s'y prendrait pas autrement. Il est urgent d'y mettre bon ordre", pense Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, vice-président et porte-parole de l'Union nationale (UN). Pour sa part, Jean-Valentin Leyama, secrétaire exécutif de RÉAGIR souligne que : "La loi ne lui [Ndlr : ministre de l'Intérieur] donne aucun pouvoir de nommer les hommes politiques". Avant d'ajouter que "face à la multiplicité des listes, il devait nous convoquer à nouveau". Du côté de la majorité, manifestement on ne trouve aucun inconvénient à la démarche du ministre d'État, patron de l'Intérieur.

 

Yannick Franz IGOHO

Libreville/Gabon

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