La campagne d'éducation et de sensibilisation dénommée "Référendum 2024, je suis concerné #JEVOTE", a démarré mercredi dernier. Comme annoncé la veille par Herman Immongault, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité. Ce moment d'éducation des masses voire d'appel à participer activement au référendum à venir s'étendra sur cinq (5) jours. Et ce, conformément à l'article 8 de la loi N° 19/2024 du Code électoral.
En dépit des précisions du membre du gouvernement, nul doute que certains politiciens et sympathisants zélés fouleront, allègrement au pied lesdites précisions. Des "profito-situationnistes" qui confondront sciemment campagne de sensibilisation et propagande électorale du prochain référendum. On en veut pour preuve l'agitation précoce inhérente aux consignes de votes du référendum à terme devant redéfinir notre "vivre-ensemble". Sans pour autant été fixée sur la date du référendum, la société gabonaise est déjà plus ou moins polarisée.
Entre partisans du "oui" et farouches défenseurs du "non", et ce, bien avant que le projet de nouvelle Constitution n'ait été passé par le tamis de l'Assemblée constituante, chacun y allant de son commentaire. Face à cette polarisation tranchée, le ministre de l'Intérieur a dû taper du poing sur la table et appeler à la fin de cette chienlit grandissante.
Les mauvaises habitudes ayant la peau dure, il faut s'attendre à une résurgence desdites pratiques décriées. Par divers subterfuges, l'agitation observée ces derniers temps risque de se poursuivre de façon voilée durant la campagne de sensibilisation en cours. Du moins, si l'on s'en tient au constat empirique.
Si tel est le cas, il faudra simple- ment y voir une énième volonté manifeste de violer la loi. Au nom de petits calculs politico-politiciens et autres intérêts cryptopersonnels. Comme quoi, "à beau chasser le naturel, il revient tou- jours au galop". Déjà que le message véhiculé par la Commission dédiée à cette campagne a commis une erreur en confondant "bulletin blanc et abstention".