La matinée du 6 novembre à la Ville de Sable est empreinte d'un silence prémonitoire. Ce jour marque l'ouverture officielle de la campagne pour l'élection du 16 novembre prochain, consacrée à la nouvelle Constitution. Cependant, ce calme ne doit pas tromper. Les enjeux sont élevés, surtout du côté des partisans du "oui", qui s'apprêtent à entrer dans la danse.
Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux bruissent d'informations concernant les listes des membres des coordinations provinciales, départementales, communales et d'arrondissements des soutiens au "oui". La coordination provinciale, dirigée par Michel Régis Onanga Ndiaye, a déjà initié des réunions préparatoires pour peaufiner sa stratégie. L'objectif est clair : préparer un message impactant en faveur du "oui" et mobiliser les citoyens sur le terrain.
La capitale économique, lieu névralgique de cette campagne, est déjà le théâtre d'interventions d'associations pro-CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions). Ces groupes ont intensifié leurs activités, multipliant les causeries et les rencontres pour promouvoir le choix du "oui". L'enthousiasme semble palpable, et les partisans se montrent déterminés à faire passer leur message.
En revanche, le camp du "non" semble moins audible dans cette huitième province du Gabon, notamment à la capitale économique. Leur silence soulève des questions : entendra-t-on leurs voix maintenant que la campagne est officiellement lancée ? Se contenteront-ils de promouvoir une campagne civique centrée sur l'importance de voter, sans se prononcer sur leur position ? Le vote pour ce référendum est présenté comme un acte personnel, une occasion pour chaque citoyen d'exprimer son opinion, quelle qu'elle soit.
La mobilisation des deux camps augure d'un débat riche, mais il faudra attendre les jours à venir pour voir comment ces dynamiques évolueront. La Ville de Sable s'apprête à entrer dans une période cruciale, et l'issue de ce référendum pourrait redessiner le paysage politique gabonais. Reste à voir qui saura capter l'attention des électeurs dans cette lutte des idées.