Malgré les réflexions et débats que cela suscite chaque fois, notamment autour, entre autres, de la nécessité ou pas de rendre le vote obligatoire, la donne n'a point changé. Si l'on en juge par les résultats qui ont émaillé plusieurs scrutins, notamment le faible taux de participation et les suffrages loin des standards internationaux avec lesquels étaient élus de nombreux parlementaires, confirmant, chaque fois la tendance crescendo de la faible participation.
Une situation qui trouvait sans doute son origine, soit dans les mauvaises conditions d'organisation, le manque de transparence et autres, soit parce que de nombreux Gabonais avaient le sentiment que leur vote n'était pas pris en compte, ils ne voyaient plus l'intérêt de voter. Ce qui marquait bien l'existence d'une crise de confiance entre eux et les dirigeants, et aussi dans le système électoral, plus largement la chose politique.
C'est sans doute conscient du risque croissant de l'évolution dans le pays et aussi le peu d'empressement de nombreux Gabonais à finaliser leurs procédures en vue du scrutin - le risque de l'abstention étant réel -, que des dispositions ont été prises pour ramener la confiance perdue auprès de nos compatriotes inscrits sur les listes électorales. Il est question de faire en sorte qu'ils ne trouvent plus ou pas (c'est selon) de raisons valables pour ne pas se rendre dans leurs circons- criptions électorales samedi prochain.
Depuis avant-hier, ces dispositions ont a priori suscité un regain parmi les électeurs qui rechignaient encore à s'investir dans ce processus pour des raisons de commodité. C'est là la preuve d'une prise de conscience réelle par ces retardataires et ceux tentés par l'abstention par rapport à l'importance d'une participation massive des électeurs au référendum sur la Constitution.
Cette participation passe aussi par une victoire sur l'abstention qui, au demeurant, n'est ni un vote, encore moins une solution. La bonne option est d'aller voter.