Du nouveau dans le duel au sein du parti RÉAGIR (Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction). À la suite de la plainte déposée par Persis Lionnel Ondo Essono, président intérimaire nommé par François Ndong Obiang, le président statutaire, contre Jean-Valentin Leyama, secrétaire exécutif pour cessation de troubles, le tribunal a rendu son verdict hier.
Du rendu dont nous avons obtenu copie, le tribunal (Ndlr : après avoir statué publiquement et contradictoirement, et au regard des dispositions de l'article 45 des statuts et 9 du règlement intérieur de cette formation) a déclaré le plaignant "irrecevable en sa demande". Non sans le condamner aux dépens. En réalité cette issue était plus ou moins prévisible au regard de l'article 45 des statuts.
Lequel dispose : "Aucun militant ou responsable du parti ne peut se prévaloir d'une saisine devant les juridictions de droit commun avant d'avoir formellement saisi le Commissariat général à l'éthique et à la discipline". Le même article précise : "Le Commissariat général se doit en conséquence de vider, sous huitaine, l'objet de la saisine après confrontation des parties." L'alinéa suivant de renchérir : "Les décisions rendues par le Commissariat général à l'éthique et à la discipline sont soumises au bureau exécutif pour analyse et éventuellement pour application." Joint au téléphone, Persis Lionnel Ondo Essono a déclaré "n'avoir pas reçu d'ordonnance".
Un rendu loin de ramener l'accalmie à RÉAGIR où un schisme est clairement observable. Mieux des questions, et pas des moindres taraudent l'esprit de plusieurs observateurs. Cette décision du tribunal conforte-t-elle l'exclusion de François Ndong Obiang et Persis Lionnel Ondo Essono, prononcée par le camp de Jean-Valentin Leyama, le 11 novembre dernier ? En attendant le prochain congrès du parti, dont la date n'est pas encore connue, à qui incombe la responsabilité de cette formation politique ? Vu que chaque aile se prévaut de ce statut.
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