Certes la seule évocation de son nom occasionne la répulsion de nombreux Gabonais qui lui reprochent, à tort ou raison, plusieurs griefs du système déchu. Il faut toutefois reconnaître qu'Alain Claude Bilie-By-Nze pose un problème de fond. Nolens volens, le débat suscité par la Plateforme "Ensemble pour le Gabon", vent debout contre 20 articles, selon elle de nature à fragiliser le vivre-ensemble, mérite que l'on s'y intéresse.
Pour n'évoquer que l'article 53, inhérent aux critères d'éligibilité à la magistrature suprême, jugé discriminatoire par le natif de "Ntang-Louli" et d'autres personnalités avant lui, comment rester de marbre ? "(...) De façon manifeste, l'option retenue prône l'exclusion d'un certain type de Gabonais en leur fermant l'accès à des fonctions réservées. Ne pourront y accéder que les Gabonaises et Gabonais, euxmêmes nés de père et de mère Gabonais. C'est donc dire que seront désormais exclus de la communauté nationale, nos frères et soeurs qui auront eu le malheur de n'avoir qu'un seul parent gabonais", avertit-il.
Un verrou concernant, toujours selon lui, les binationaux, membres de la diaspora, les personnes vivant avec un handicap et les septuagénaires. En toute franchise, les observations de l'ancien chef du gouvernement ne sont-elles pas pertinentes ? Les nouvelles autorités parviendront-elles à remettre le pays sur les "bons rails" avec une nouvelle "Loi fondamentale" portant en son sein les germes de l'exclusion comme le soutiennent plusieurs acteurs politiques ?
Tel est le message sibyllin véhiculé par la nouvelle plateforme qui estime que la Constitution censée être "sacrée et inviolable" ne saurait être sujette à caution. Surtout dans un contexte de retour progressif à l'ordre constitutionnel.