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Politique

Projet de Constitution au Gabon : une loi fondamentale qui divise avant le référendum

Illustration document Constitution © DR

L’article 170 de la constitution et l’épineuse question de l’amnistie

L’un des articles les plus discutés est l’article 170, qui propose une amnistie pour les acteurs des événements ayant conduit à l’investiture du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Le texte promet que ces acteurs ne seront “ni poursuivis ni condamnés” et qu’une loi d’amnistie viendra entériner cette protection. Mais cette disposition divise.

Si certains voient dans cette amnistie un moyen de garantir une transition apaisée, d’autres, à l’image du député Geoffroy Foumboula, remettent en question son bien-fondé.

Les partisans de cette mesure estiment qu’elle sécurise les militaires impliqués dans la transition, tandis que des voix s’élèvent pour demander pourquoi cette clémence ne s’étend pas aux auteurs de tentatives précédentes, comme le lieutenant Kelly Ondo et ses camarades, dont le coup d’État avait échoué.

Une avancée vers la modernisation démocratique ?

Un autre point de discorde concerne l’alinéa de l’article 43, interdisant les successions familiales. Cette disposition, encouragée par le président Oligui Nguema, vise à rompre avec la transmission héréditaire du pouvoir, longtemps symbolisée par la succession d’Omar Bongo Ondimba et de son fils Ali Bongo Ondimba.

D’après le média Digital News, cette mesure reflète la volonté de démocratisation réclamée par de nombreux Gabonais. Cependant, des observateurs comme Jeune Afrique émettent des réserves, dénonçant un potentiel “régime ultra-présidentiel” qu’instaurerait cette nouvelle Constitution, notamment avec la suppression du poste de Premier ministre et le renforcement des conditions d’éligibilité à la présidence.

Ce durcissement des règles suscite le scepticisme de ceux qui y voient un projet renforçant les pouvoirs du chef de l’État.

En dépit de ces assurances, certains opposants, flairant l’occasion, se saisissent du mécontentement ambiant pour mener campagne contre ce projet de Constitution. Le référendum du 16 novembre s’annonce donc sous haute tension, et les prochaines semaines risquent de voir s’intensifier les débats autour de cette loi fondamentale.

Si ce projet est adopté, il pourrait redéfinir les bases de la gouvernance au Gabon. Mais dans l’immédiat, il reste un sujet de division profonde dans un pays en quête de stabilité et de renouveau démocratique.

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