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Société & Culture

Présidentielle et éducation : les chefs d’établissement appellent à la consultation

Etablissements scolaires : Lycée Leon Mba, les élèves à la sortie des cours. © Jocelyn Abila

Etablissements scolaires : Lycée Leon Mba, les élèves à la sortie des cours. © Jocelyn Abila

"Nous sommes sur le terrain, nous connaissons les réalités des établissements. Nous gagnerions à être consultés pour anticiper les perturbations et proposer des ajustements adaptés", confie un chef d’établissement sous couvert d’anonymat. Pour lui, l’implication des acteurs éducatifs est cruciale pour garantir la continuité pédagogique et limiter les impacts négatifs d’une campagne électorale déjà chargée.

L’une des préoccupations majeures est l’impact du calendrier politique sur les semaines de cours et les examens nationaux. Avec une campagne électorale qui débute fin mars, suivie de l’élection et de la proclamation des résultats, une perte significative d’au moins quatre semaines de cours est redoutée. "Si nous perdons tout le mois d’avril, il faudra impérativement revoir le calendrier. Cela reporterait les examens à fin juin, réduisant ainsi les vacances à un seul mois. Ce serait une contrainte lourde pour les élèves et les enseignants", souligne-t-il.

Les chefs d’établissement plaident également pour une meilleure coordination entre les autorités politiques et éducatives. Ils estiment qu’il aurait été possible d’intégrer les vacances intermédiaires actuelles dans le processus électoral afin de limiter les perturbations. "C’est aberrant de prévoir des vacances, puis de revenir pour une ou deux semaines avant de repartir pour les élections. Une planification cohérente aurait permis d’éviter ces incohérences", déplore-t-il.

Alors que des rumeurs circulent concernant des mesures drastiques, telles que la suppression d’un trimestre ou l’attribution automatique du BEPC, ces professionnels insistent sur l’importance d’une communication claire et d’un dialogue constructif. "Nous espérons des solutions réfléchies pour achever l’année dans de bonnes conditions. La consultation des acteurs de terrain est essentielle pour y parvenir", conclut-il.

En somme, la présidentielle à venir pourrait bien redessiner le paysage éducatif, et il est impératif que les voix des chefs d’établissement soient entendues pour naviguer en cette période avec pragmatisme et efficacité.
 

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